Une enquête a été ouverte pour déterminer les circonstances précises de l'évasion des 78 détenus de la prison d'Aquin. Selon les témoins, une manifestation contre le président haïtien Jovenel Moïse avait lieu devant le commissariat jouxtant l'établissement pénitentiaire. Depuis presque une semaine, plusieurs milliers de personnes manifestent, parfois avec violence, dans la capitale Port-au-Prince et en province pour réclamer la démission du chef de l'Etat.
Les conditions carcérales en Haïti sont considérées parmi les plus inhumaines au monde par les organisations de défense des droits humains. Elles pointent notamment la surpopulation extrême, le manque d'hygiène, d'alimentation et de soins. La lenteur de la justice est en partie responsable de cette situation. En octobre 2018, le rapport d'enquête d'une association haïtienne révélait que trois quarts des 11 839 personnes incarcérées en Haïti étaient encore en attente d'un jugement, certaines depuis plus d'une décennie.
(Avec AFP)