C’est un homme de l'ombre. Roger Stone, un professionnel des mauvais coups dont la spécialité est d'aller chercher les ragots sur ses adversaires politiques. C'est ce qui s'est passé en 2016 : Roger Stone veut faire élire Donald Trump et pour cela, il faut faire tomber Hillary Clinton. Tous les coups sont permis, y compris les plus bas.
Alors quand WikiLeaks publie des dizaines de milliers d'emails piratés dans le camp démocrate, il se frotte les mains. Il se rapproche de Julian Assange pour savoir si WikiLeaks va publier d'autres documents compromettants et ce qu'ils vont contenir. Il obtient ces informations et les transmet à l'équipe de campagne de Donald Trump.
Méthodes politiques douteuses
Sauf que son petit manège fuite dans la presse. Le Congrès s'intéresse de très près à ses activités et Stone finit par être convoqué devant la Chambre des représentants pour s'expliquer. Que fait-il ? Il ment ; il affirme qu'il n'a jamais rien demandé à WikiLeaks et qu'il n'a contacté aucun intermédiaire pour joindre Julian Assange. Le problème, c'est que ses textos et ses appels prouvent le contraire.
C’est pour cette raison qu'il est mis en examen pour fausse déclaration, subornation de témoin, et obstruction à une procédure officielle. Il n'y a pas de connexion directe avec la Russie, mais une fois encore, le procureur Mueller met en lumière les méthodes politiques douteuses des proches du président américain.