Avec notre correspondant à Caracas, Benjamin Delille
Pour Nicolas Maduro, l’inflation est un outil des Etats-Unis pour livrer une guerre économique au Venezuela. Pour y faire face, il a donc décrété une énième augmentation du salaire minimum : « J’ai décidé, pour dynamiser la terrible lutte contre les causes de la guerre économique, d’augmenter le salaire minimum national, qui représente un demi petro, à 18 000 bolivars souverains pour la classe des travailleurs du Venezuela. »
C’est donc une multiplication par quatre du salaire minimum fixé le 29 novembre dernier. Mais cela représente toujours moins de 10 euros au taux de change parallèle considéré comme étant la norme par de nombreux experts économiques.
Nicolas Maduro a aussi annoncé que les entreprises publiques allaient devoir réaliser 15% de leurs ventes en petro. Mais cette cryptomonnaie, devenue l’unité de compte de la République bolivarienne, reste inexistante dans le quotidien des Vénézuéliens.
Malgré quatre heures de discours, où il n’a cessé de promettre la prospérité et la relance de l’économie, c’est à peu près tout. Ces annonces sont dans la droite lignée de la politique économique menée depuis l’été dernier. Ce qui fait douter de leur efficacité puisque ces derniers mois ont été marqués par une aggravation de l’inflation et de la chute du PIB.