A la Une: le Venezuela en plein chaos

Ce dimanche, le jeune président de l’Assemblée nationale Juan Guaido, a été arrêté par des agents du SEBIN (les renseignements vénézuéliens) sur une autoroute alors qu’il se rendait à une réunion publique à une quarantaine de kilomètres de Caracas. Juan Guaido a été relâché moins d’une heure après. Une arrestation vivement condamnée par une partie de la communauté internationale.« La Colombie dénonce avec véhémence l’enlèvement, pendant quelques heures, du député Juan Guaido, président de l’Assemblée nationale, seul organe légitime et constitutionnellement élu au Venezuela » peut-on lire dans les pages d’El Espectador. Et ce n’est pas la seule condamnation selon le quotidien colombien. Le groupe de Lima dénonce également cette arrestation arbitraire, tout comme les États-Unis. Luis Almagro, le président de l’OEA, l’Organisation des États américains, parle également d’enlèvement et appelle la communauté internationale à mettre fin aux crimes de Nicolas Maduro toujours selon El Espectador.

Selon les autorités, les agents qui ont arrêté Juan Guaido l’auraient fait sans ordre d’un quelconque supérieur. Une explication qui démontre selon plusieurs élus de l’opposition, l’existence d’une cassure au sein de l’appareil d’État.C’est en tout cas ce que pense Winston Flores, député de l’opposition. Dans les pages de Tal Cual, journal en ligne considéré comme proche de l’opposition, le député explique que cet acte manqué d’hier démontre à quel point les autorités craignent désormais une réaction du peuple. Winston Flores explique qui si avant les autorités n’hésitaient pas à enfermer au siège des renseignements les opposants ou même à les jeter par la fenêtre du dixième étage, cette libération quasi immédiate démontre que le régime ne contrôle pas si bien ses troupes. Leonardo Regnault, autre député de l’opposition, appelle les fonctionnaires de tout bord à prendre une décision et comme le reste des Vénézuéliens à sortir dans la rue pour dénoncer un gouvernement illégitime. Le pays veut sortir du « cauchemar chaviste » martèle-t-il. Pour rappel, une grande manifestation est prévue le mercredi 23 janvier à l’appel d’une grande partie de l’opposition.

L’opinion publique américaine remontée contre les Républicains et Donald Trump

Aux États-Unis, ce lundi marque le 24e jour de shutdown, c’est-à-dire la fermeture partielle de l’administration fédérale. Et les derniers sondages publiés ne sont pas très favorables aux républicains, ni au président Donald Trump. L’opinion publique américaine ne semble pas suivre celle de son président. 53% des personnes interrogées estiment que les républicains et Donald Trump sont responsables de la situation actuelle, dans un sondage réalisé pour la chaîne ABC et le Washington Post, cité par Politico. Ils ne sont que 29% dans cette enquête à blâmer les démocrates pour ce « shutdown ». Et ce n’est pas la seule enquête à indiquer cette tendance. Un autre sondage réalisé pour CNN, et également cité par Politico, va dans le même sens avec 50% des sondés accusant les républicains et 33% les démocrates. Dans ce sondage, 9% des personnes interrogées rendent responsables tout de même les deux camps. Autre mauvais signe pour l’administration Trump : 5% de plus d’Américains désapprouvent la gestion du président, ce qui porte à 57% de mécontents. Enfin selon cette enquête réalisée pour CNN : 57% des Américains rejettent la construction d’un mur à la frontière. Une initiative tout de même soutenue par 39% de la population, un chiffre en légère hausse, selon CNN.

La diplomatie américaine ne se préoccupe pas des femmes saoudiennes

Ce lundi, le New York Times publie une tribune libre d’Alia al-Hathloul, il s’agit de la sœur d’une militante saoudienne des droits de la femme et une figure des médias sociaux, emprisonnée en Arabie saoudite depuis mai 2018.Alors que Mike Pompeo, le secrétaire d’État américain, est aujourd’hui à Riyad pour discuter des relations entre les deux pays sur le plan militaire, mais également concernant l’affaire du journaliste tué Jamal Kashoggi, la sœur de Loujain Al-Hathloul, militante féministe, tire la sonnette d’alarme dans les pages du New York Times. « Je suis frappée par un sujet qui n’est pas inclus dans la visite de Pompeo : le sort des courageuses militantes en Arabie saoudite qui sont détenues dans les prisons du royaume juste pour avoir cherché à bénéficier de leurs droits et de la dignité », peut-on lire. Malgré la peur que cette tribune n’aggrave la situation de sa sœur qui serait torturée, Alia al-Hathloul décrit sa situation et ce qu’elle doit endurer au quotidien. Une tribune qui cherche à alerter l’opinion publique américaine sur cette dérive qui ne semble pas être une priorité pour la diplomatie américaine.

Cesare Battisti avait bien demandé l’asile politique en Bolivie

Cesare Battisti, cet ex-activiste italien d'extrême gauche condamné à la réclusion à perpétuité en Italie pour sa participation à quatre meurtres et qui a été expulsé ce week-end de Bolivie après des décennies de cavale, avait bien entrepris les démarches en Bolivie en vue de l’obtention de l’asile politique rapporte ce matinGlobo. Une demande adressée le 18 décembre aux autorités selon Globo et justifiée par l’élection de Jair Bolsonaro au Brésil, un président d’extrême droite qui n’a pas hésité à annoncer qu’il extraderait Cesare Battisti. « Une fois de plus je dois demander de l’aide à un pays qui respecte les principes démocratiques : la Bolivie », peut-on lire dans les pages de Globo. Une requête laissée lettre morte par les autorités boliviennes qui ont donc accepté d’expulser Cesare Battisti ce dimanche.

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