A la Une: un deuxième enfant migrant meurt en détention aux Etats-Unis

Un garçon guatémaltèque de huit ans, qui était détenu avec son père par les autorités américaines depuis la mi-décembre est décédé dans la nuit du 24 au 25 décembre 2018. Une information qui fait la Une de très nombreux quotidiens, que ce soit aux Etats-Unis ou en Amérique centrale.

Ce petit garçon, Felipe Alonso-Gomez précise le Washington Post, avait montré des signes de maladie possible ce lundi, précise La Hora. Il avait été transféré dans un hôpital d’Alamogordo, dans l’Etat du Nouveau Mexique. Traité pour un simple rhume, les médecins de l’hôpital l’ont ensuite laissé repartir avec des médicaments en fin de journée, raconte le quotidien. Mais dans la nuit qui a suivi son état s’est dégradé. Emmené à nouveau à l’hôpital, alors qu’il était pris de nausées et de vomissement, il est décédé peu de temps après, sans que pour l’instant les causes exactes de son décès n’aient été communiquées.

Ce décès, le deuxième d’un enfant après la mort de Jakelin, petite guatémaltèque de sept ans, provoque la colère de nombreux élus américains. Le premier d’entre eux : Martin Heinrich, le sénateur démocrate du Nouveau Mexique, qui n’a pas hésité sur les réseaux sociaux à réclamer « des comptes à l’administration Trump pour la mort de cet enfant et pour toutes les vies qu’elle a mises en danger avec ce chaos volontaire et son mépris de la vie humaine », peut-on lire dans les pages d’El Dia. « Une histoire horrible » se lamente quant à lui le député démocrate du Texas Marc Veasy, toujours dans les pages d’El Dia.

Face à l’indignation que soulève la mort de ce deuxième enfant migrant, les autorités américaines comptent prendre des mesures. C’est en tout cas ce qu’annonce le Miami Herald. Les services des douanes et de la protection des frontières vont mener des examens médicaux sur tous les enfants qui sont sous leur responsabilité annonce le quotidien. Entre 14 et 15 000 enfants, selon The Hill. Mais pour de nombreux experts, ce qu’il faut, c’est tout simplement mettre un terme à cette politique cruelle avant que d’autres enfants ne meurent. C’est en tout cas ce qu’attend Margaret Huang, directrice d’Amnesty International aux Etats-Unis, citée dans les pages du Miami Herald. Le quotidien lui ne semble pas se faire d’illusion.

A El Paso au Texas les autorités américaines relâchent des migrants.

Les services des douanes et de protection de la frontière ont relâché des centaines de migrants ces derniers jours au Texas. C’est Beto O’Rourke, l’ancien candidat démocrate pour un poste de sénateur pour le Texas, qui a tiré la sonnette d’alarme précise le site de la chaîne de télévision CBS 4 News.

Depuis le jour de Noël, les autorités américaines auraient ainsi relâché plus de 550 migrants dans les rues d’El Paso, au Texas. Le quotidien local El Paso Times annonce que deux mille autres migrants devraient relâchés d’ici le week-end prochain. Le problème comme l’explique de nombreux acteurs associatifs qui viennent en aide à ces migrants, c’est que personne n’était au courant. Du coup ces migrants se sont retrouvés libres, mais démunis, sans nourriture, sans eau, sans argent et surtout sans endroit où aller. D’où cet appel au don et également pour des hébergements lancé par Beto O’Rourke.

Le Mexique réclame l’aide internationale dans le cadre de l’enquête sur la mort de la gouverneure de Puebla.

Alors que toute la classe politique mexicaine s’est dite consternée après l’annonce de la mort d’Erika Alonso (son mari, ancien gouverneur de l’État et actuel sénateur, son assistant, ainsi que deux pilotes sont également morts lors du crash de l’hélicoptère), qui avait prêté serment comme gouverneur de l’État de Puebla il y a un peu plus de dix jours, les autorités mexicaines ont entamé leur enquête. Aucune trace d’explosif n’a été retrouvé a annoncé hier soir Alfonso Durazo, lors d’une conférence de presse, préciseEl Universal.

Il a également précisé que les boîtes noires de l’hélicoptère avaient été récupérées et envoyées au Canada pour être analysées. Les autorités mexicaines souhaitent une enquête transparente. Elles réclament une coopération internationale, d’après le quotidien Excelsior. Une aide que ne pourront pas fournir les Etats-Unis a tenu à préciser Alfonso Durazo à cause du conflit entre le Sénat mexicain et l’administration Trump au sujet de la construction du mur à la frontière entre les deux pays.

Une ressortissante argentine a été retrouvée 32 ans après sa disparition en Bolivie.

Une histoire sordide. Cette femme avait disparu en 1987, alors qu’elle n’avait que treize ans détaille La Nacion. Elle serait partie à l’époque avec sa sœur et le compagnon de cette dernière, un Bolivien, âgé d’une cinquantaine d’année, avec la promesse d’une vie meilleure et d’un emploi. Si sa sœur est revenue en Argentine trois mois plus tard, la femme qui a été libéré a quant à elle été retenue contre son gré en Bolivie où elle a été forcée à se prostituer pendant 32 ans.

Libérée samedi dernier par la gendarmerie argentine et les forces de l’ordre boliviennes, elle a été retrouvée dans un garage fermé de l’extérieur par des cadenas. Entre temps elle a eu un fils, aujourd’hui âgé de neuf ans. Tous deux ont été rapatriés à Mar del Plata en Argentine, là où sa famille réside et n’a cessé de la chercher depuis 1987 selon La Nacion.

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