Le secrétaire américain à la Défense, qui ne cautionne pas la décision de Donald Trump de retirer les troupes américaines de Syrie, a adressé une lettre de démission au président.Une démission inattendue parce qu’on pouvait espérer que Jim Mattis soit encore en mesure de convaincre Donald Trump de revenir sur cette décision, estime le New York Times. Mais c’est également une démission qui était prévisible puisque tout Washington savait que Jim Mattis, au contraire, souhaitait pérenniser la présence américaine du fait des promesses réalisées par le passé comme il le laisse entendre dans sa lettre de démission, publiée par tous les grands quotidiens, dont le New York Times qui s’inquiète de son départ.
Dans son éditorial le New York Times explique qu’il était l’un ou le dernier de l’administration Trump qui parvenait, certes avec un succès relatif, à freiner Donald Trump en matière de politique internationale. Un président qui réagit à l’instinct comme l’explique le quotidien. La décision de Donald Trump de rappeler les troupes de Syrie a pris tout le monde de court, même les plus proches du président. Pour Jim Mattis, c’est la goutte qui fait déborder le vase écrit le New York Times, lui qui a déjà dû mettre ses convictions de côté sur d’autres sujets. Et cette démission n’est pas une bonne nouvelle non plus pour les troupes américaines qui ont besoin d’un véritable leadership et pas de décisions prises à l’emporte-pièce. Des troupes qui, comme celles des alliés des Etats-Unis, doivent avoir le moral en berne estime le journal new yorkais.
Le départ de Jim Mattis pourrait également être une conséquence du retrait des troupes américaines d’Afghanistan. Si la décision n’a pas été annoncée de manière officielle, du côté des autorités afghanes on ne cache pas sa surprise détaille le Washington Post. Jim Mattis était contre un retrait des troupes d’Afghanistan. Quatorze mille soldats pourraient donc quitter un pays plus instable que jamais selon le Washington Post. Une décision à mettre en parallèle avec les négociations que mèneraient la diplomatie américaine avec les Talibans croit savoir le quotidien.
Donald Trump signe le Nica Act
Il s’agit d’une loi qui va, entre autres, limiter l’accès à des prêts internationaux à l’Etat nicaraguayen et qui va augmenter la pression sur le président Daniel Ortega, accusé de réprimer violement les manifestants, détaille La Prensa. Une loi qui pourrait être mise entre parenthèses si les autorités nicaraguayennes adoptent des mesures effectives en vue d’un rétablissement de la démocratie annonce le quotidien.
Au Guatemala : fin de l’ultimatum pour l’expulsion des enquêteurs de la CICIG
Il ne reste plus que quelques heures à ces huit enquêteurs de la Commission internationale contre l'impunité au Guatemala et trois membres de leur famille pour quitter le territoire, rappelle Prensa Libre. Le quotidien La Hora lui se demande si les actes du président guatémaltèque Jimmy Morales ne sont pas comparables à ceux de Daniel Ortega au Nicaragua qui a ordonné l’expulsion de la Commission interaméricaine des droits de l’Homme. Jimmy Morales que La Hora accuse d’avoir rompu l’ordre constitutionnel et qui multiplie les actes autoritaires selon le quotidien.
En Argentine : Cristina Kirchner sera bien jugée dans le cadre de l’affaire des «cahiers de la corruption»
L’ancienne présidente est accusée avec son défunt mari d'avoir été les cerveaux d’un mécanisme qui leur permettait de récupérer des commissions sur des contrats avec des entreprises d’Etat, et pas seulement. Il est question de 160 millions de dollars de pots-de-vin préciseLa Nacion. Jeudi, la justice a également réclamé la mise sous séquestre des biens de Cristina Kirchner pour un montant de 38 millions de dollars. L’ancienne présidente, qui occupe actuellement un poste de sénatrice, dispose d'une immunité qui la protège d'un placement en détention provisoire, ce qui a été réclamé jeudi, mais elle peut tout de même être inculpée, jugée et condamnée. Et si d’aventure une condamnation est prononcée, elle ne pourrait être emprisonnée que si les sénateurs votent la levée de cette fameuse immunité.
Le Venezuela et la Colombie se renvoient la balle
Avec l’expulsion annoncée jeudi d’un conseiller de l’ambassade vénézuélienne à Bogota à laquelle ont répondu les autorités de Caracas en donnant quarante-huit heures au vice-consul colombien pour quitter le territoire. Pour rappel, depuis maintenant quatre mois, les deux pays n’ont plus d’ambassadeurs de part et d’autre rappelle El Tiempo.