Que ce soit la presse américaine ou la classe politique, la plupart rejette cette décision. Le titre de l’éditorial du New York Times ne peut être plus clair : « La décision de Trump de quitter la Syrie est alarmante.Vous n’avez qu’à demander à ses conseillers ». Et pour cause, puisque cette annonce va à l’encontre des déclarations de son conseiller à la sécurité nationale, John Bolton, qui avait expliqué que les troupes américaines avaient vocation à rester longtemps en Syrie. Des déclarations réalisées il y a trois mois, rappelle le New York Times. Il était alors question que les troupes restent sur place pour s’assurer notamment que les troupes iraniennes également présentes en Syrie quittent bien le pays une fois l’Etat islamique vaincu.
Mais comme le souligne le quotidien, le président américain est incapable d’écouter et de suivre les avis de ses plus proches conseillers. Une décision dangereuse et brutale, qui ne se base sur aucune stratégie à moyen ou long terme estime le New York Times. Une décision critiquée par de très nombreux élus républicains, traditionnellement en faveur des décisions de Donald Trump. Des élus républicains qui ont fait savoir leur mécontentement notamment au vice-président Mike Pence qui était mercredi au Congrès américain et qui a donc dû essuyé des critiques tout au long de la journée détaille la revue Politico. Des critiques non seulement concernant la décision même de retirer les troupes de Syrie, mais aussi des critiques sur la forme puisque aucune concertation, aucune réunion n’avait été organisé pour au moins prévenir le camp républicain de cette annonce. Une « décision lamentable » selon le sénateur républicain Lindsey Graham et qui sera un lourd fardeau à porter par cette administration.
Au Guatemala, le CICIG n’a plus que 24h pour plier bagage
Pour rappel, ce mardi 18 décembre les autorités guatémaltèques ont annoncé l’expulsion de onze enquêteurs de la Commission internationale contre l'impunité au Guatemala (CICIG) dans un délai de soixante-douze heures. Une décision prise pour forcer le secrétaire générale des Nations unies, António Guterres à mettre un terme au contrat qui lie l’Etat guatémaltèque et l’ONU, comme l’explique Ivan Velasquez, le responsable de cette commission, dans les pages de Prensa Libre.
Selon lui la seule personne à même de mettre un terme à la présence de cette commission au Guatemala est le secrétaire général de l’ONU. Ivan Velasquez qui explique que ces onze enquêteurs visées par les autorités sont justement ceux qui enquêtaient sur le fils ou encore le frère du président Jimmy Morales, un président qui était également dans le viseur de cette commission, détaille-t-il.
Le Nicaragua expulse la Commission interaméricaine des droits de l’Homme
Ce mercredi les autorités nicaraguayenne ont donné 24 heures aux deux missions de la Commission interaméricaine des droits de l'Homme pour quitter le pays, accusées d’ingérence et d'être biaisées dans leur évaluation du pays. Et pour cause, ces deux missions enquêtaient sur les graves dérives en matière de répression lors des manifestations anti-gouvernementales, notamment en mai dernier, détaille La Prensa. Les membres de ces deux commissions, qui devaient remettre leur rapport dans 24 heures, doivent quitter le pays d’ici ce jeudi soir. Une décision justifiée selon les autorités du fait des ingérences, de l’interventionnisme de ces commissions qui sont également accusées de divulguer de fausses informations toujours d’après La Prensa.
Nouvelle journée de mobilisation au Nicaragua
Une grève qui sera respectée par le secteur privé qui ne sanctionnera pas les salariés qui souhaitent y participer annonce La Prensa. Il s’agit d’une grève citoyenne, la quatrième de l’année. Pendant vingt-quatre heures, il est demandé aux citoyens du pays de ne pas travailler, ni consommer. Une marche civique devrait également se tenir dans les rues de la capitale selon le site de la radio colombienne BluRadio. Une marche au cours de laquelle les Nicaraguayens comptent dénoncer l’expulsion de neuf ONG de défense des droits de l’Homme, dont les deux commissions interaméricaine de droits de l’homme.