Brésil: un «je t’aime, moi non plus» entre Jair Bolsonaro et Nicolas Maduro

Le président vénézuélien Nicolas Maduro n’est pas invité à l’investiture du président élu du Brésil, Jair Bolsonaro. C’est ce qu’a annoncé ce dimanche le futur ministre des Affaires étrangères brésilien, Ernesto Araujo, « par respect envers le peuple vénézuélien » selon ses mots. Au Venezuela, on affirme pourtant que le président a bien été invité, mais qu’il a refusé de s’y rendre.

De notre correspondant à Caracas, Benjamin Delille

C’est le ministre des Affaires étrangères vénézuélien, Jorge Arreaza, qui a répondu sur Twitter. Deux messages : le premier affirme, documents à l’appui, que Nicolas Maduro avait pourtant bien été invité à cette investiture. Le deuxième est accompagné de la réponse officielle du président vénézuélien datée du 12 décembre. On peut y lire que, « le gouvernement socialiste, révolutionnaire et libre du Venezuela, n’assistera jamais à la prise de pouvoir d’un président qui est l’expression de l’intolérance et du fascisme ».

Les relations Brésil-Venezuela ne devraient pas s'améliorer

Depuis l’élection de Jair Bolsonaro, les deux hommes avaient pourtant fait preuve de retenue l’un envers l’autre. Mais ce refus d’inviter Nicolas Maduro confirme l’opposition farouche au régime chaviste que le futur président brésilien affichait pendant sa campagne. Les relations entre les deux pays, déjà tendues au sujet des dizaines de milliers de Vénézuéliens ayant passé la frontière, ne devraient donc pas s’améliorer.

Nicolas Maduro, honni par la communauté internationale, reste plus que jamais isolé en Amérique latine. Il a d’ailleurs précisé que le futur chef d’Etat brésilien ne sera pas non plus invité à son investiture pour un deuxième mandat, le 10 janvier prochain.

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