Avec notre correspondante à La Paz, Alice Campaignolle
Les rues de La Paz et de la plupart des villes du pays sont bloquées par des manifestants qui protestent contre une nouvelle candidature d’Evo Morales à la prochaine présidentielle.
En octobre 2019 les Boliviens retourneront aux urnes pour élire un nouveau président. Ils avaient, en février 2016, dit « non » lors d’un référendumqui leur demandait si Evo Morales, l’actuel président, pouvait se présenter à un 4e mandat. Eh bien, pourtant le chef de l’Etat se représentera bien. Le Tribunal suprême électoral (TSE) vient d’approuver son inscription pour les primaires. Voilà ce qui a causé cette fois-ci la grogne des citoyens.
« Une démocratie en danger », « Nous ne voulons pas vivre en dictature ». Voilà ce que l’on entend aujourd’hui dans les rues. Certains mêmes se sont crucifiés, au sol, devant le Tribunal suprême électoral.
« Cette crucifixion est une méthode pour protester contre la décision du Tribunal électoral qui va à l’encontre et de la Constitution et de notre vote du 21 février 2016 », dit une manifestante.
Le Mouvement pour le socialisme, le parti d’Evo Morales, fait la sourde oreille. Selon ses militants « le peuple réclame Evo ».