L'affrontement a débuté en pleine semaine de Thanksgiving. Le président a critiqué sur Twitter un juge californien accusé d'avoir suspendu l'une des mesures de sa politique migratoire.
John Roberts, le président de la Cour suprême, s'est alors permis un recadrage rare du président américain en défendant l'impartialité des juges. Dans un communiqué, ce juge conservateur nommé à vie par un ancien président républicain a estimé qu'il n'y avait pas « de juges pro-Obama ou de juge pro-Trump ».
Réponse du président : les juges n'y connaissent rien en matière de sécurité et doivent laisser les forces de l'ordre faire leur travail.
Donald Trump met depuis plusieurs mois la plus haute juridiction du pays sous pression, avec une politique particulièrement agressive. Son avocat général utilise un procédé légal mais normalement réservé à des cas exceptionnels. Il exige régulièrement des neuf sages de la Cour suprême qu'ils court-circuitent les cours d'appel et décident, dans l'urgence, de la légalité de ses décrets retoqués par des juges fédéraux sur des questions comme l’immigration, l’entrée dans le pays des citoyens de certains pays ou, comme actuellement, la capacité des transgenres à servir dans l'armée.
Une Cour suprême désormais plus conservatrice, après la nomination à vie de deux juges par Donald Trump, depuis son arrivée à la Maison Blanche.