Avec notre correspondant à Washington, Eric de Salve
C'est un soulagement de taille pour les 5 000 pompiers qui luttent toujours contre les dernières flammes du Camp Fire. La pluie est enfin arrivée ce mercredi. Il n'avait pas plu la moindre goutte autour de Paradise, ville aujourd'hui dévastée, depuis plus de 220 jours. Cette sècheresse est l'un des facteurs qui a fait de ce feu le plus destructeur et meurtrier de toute l'histoire de la Californie. Au dernier bilan, ce méga-incendie a détruit 62 000 hectares, 13 000 maisons, et surtout tué 81 habitants de Paradise, avec encore 870 disparus.
Le feu est maintenant contenu à plus de 80%, mais attention, préviennent les pompiers, car l'extinction des incendies ne signifie pas forcément la fin du danger. Avec les fortes pluies attendues jusqu'à début décembre, les autorités craignent désormais des inondations et des glissements de terrain sur les sols incendiés. Et les tempêtes annoncées risquent de fragiliser un peu plus encore les quelque 50 000 déplacés, dont beaucoup vivent dans des conditions très précaires, soit dans des abris bondés, soit pour plusieurs centaines d'entre eux sous des tentes sur des parkings de supermarchés.
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