Avec notre correspondant à Rio de Janeiro, François Cardona
L’assassinat de Marielle Franco avait choqué le Brésil : cette jeune conseillère municipale de la banlieue de Rio de Janeiro était une militante des droits des minorités, qui dénonçait les violences policières. Mais depuis son exécution en pleine rue, les coupables n’ont toujours pas été retrouvés.
La télévision Globo a eu accès à des extraits de rapports de l'enquête très controversée, mais elle ne pourra pas les diffuser, un juge l’en a interdit. Elle assure qu’elle respectera cette décision, et qu’elle ne compte pas porter préjudice à l’investigation en cours ni aux témoins impliqués.
Mais TV Globo a cependant décidé de faire appel, estimant que cette interdiction violait « gravement la liberté de la presse et le droit de la population à l'information ». Elle a reçu le soutien de l'Association brésilienne de journalisme d'investigation, qui dénonce une « censure ».
La chaine Globo, régulièrement accusée de complaisance avec les autorités, estime cette fois qu’il est nécessaire de se pencher sur les possibles failles dans l’enquête, qui n’a pas permis d’élucider les « assassinats barbares » de Marielle Franco et de son chauffeur.