Avec notre correspondant à Mexico, Patrick John Buffe
Pour éviter d’être pris de cours, les habitants de la capitale se sont préparés à ces coupures depuis des semaines. Les uns ont acheté des bidons ou des bouteilles pour stocker de l’eau. D’autres ont profité des pluies pour remplir leurs réservoirs. Mais la situation va devenir critique dans les prochains jours, une fois les réserves épuisées.
Les habitants de Mexico peuvent néanmoins compter sur une autre source d’approvisionnement : les 1 000 camions-citernes engagés par la mairie pour distribuer de l’eau gratuitement. Les autorités ont aussi émis des recommandations aux habitants pour qu’ils utilisent l’eau avec parcimonie, en évitant de faire des lessives, d’arroser les jardins ou de laver leur voiture.
Rien que dans la capitale, quelque 4 millions de personnes sont désormais privées d’eau totalement ou partiellement. Car elles dépendent du système Cutzamala qui fournit à la ville de Mexico 40% de l’eau qu’elle consomme. Il s’agit là d’un réseau d’alimentation à partir de barrages situés dans les Etats voisins, d’où l’eau est pompée en amont, avant de redescendre par gravitation dans la capitale.
Mais si les coupures d’eau sont nécessaires pour son entretien, jamais elles n’avaient été aussi longues et n’avaient touché autant d’habitants.