A la Une: les conservateurs américains cherchent à salir l’image de Jamal Khashoggi

Une partie de la presse américaine se livre depuis maintenant quelques jours à une campagne visant à salir l’image du journaliste saoudien porté disparu. Une campagne que semble mener la partie la plus conservatrice du parti républicain selon le Washington Post. Le but, préparer l’opinion publique américaine a une version qui mettrait hors de cause la famille royale saoudienne, comme semblent l’indiquer les déclarations de la Maison-Blanche. Une version qui permettrait de préserver les relations entre les deux pays et surtout les contrats faramineux signés avec l’Arabie Saoudite selon le quotidien.

Certains médias conservateurs n’hésitent pas à lier le journaliste saoudien à des groupes terroristes détaille le Washington Post. Par exemple selon un présentateur de Fox News Jamal Khashoggi était lié aux Frères musulmans. D’autres médias expliquent les liens qu’aurait entretenus le journaliste disparu avec Oussama Ben Laden dans les années quatre-vingt et quatre-vingt-dix. Des liens purement journalistiques, rappelle le quotidien. Les proches de Donald Trump, même son fils Donald Jr., relaient des articles qui salissent l’image d’un journaliste présenté comme l’ami des terroristes. Une campagne qui semble aller crescendo selon le Washington Post qui s’attend donc à ce que la version officielle de la disparition et de la probable mort de Jamal Khashoggi soit mise sur le compte d’agents saoudiens incontrôlables.

Pourtant la veille encore Donald Trump estimait que Jamal Khashoggi était très probablement mort, menaçant même Riyad de « très graves » conséquences si sa responsabilité était confirmée. Pour le Washington Post ces déclarations s’inscrivent justement dans cette campagne pour démontrer que le président américain ne fait pas preuve de laxisme, même si à la fin il devait dédouaner les autorités saoudiennes. Et pour une fois le New York Times ne semble pas sur la même longueur d’onde, puisqu’au contraire, pour le quotidien new-yorkais, ces dernières déclarations de Donald Trump pourraient marquer un point de rupture. Selon Le New York Times, étant donné l’accumulation de preuves, le président américain serait désormais enclin à reconnaître la responsabilité de Riyad.

Donald Trump menace de fermer la frontière avec le Mexique

Une caravane de migrants partie du Honduras doit rejoindre la frontière américaine d’ici quelques semaines. Des ONG l’accompagnent afin de garantir une certaine sécurité et de fournir une aide logistique et juridique. Une caravane qui va donc traverser l’Amérique centrale puis le Mexique rappelleLa Jornada. Ce que refuse Donald Trump qui menace depuis une semaine de couper l’aide à ces pays s’ils laissent passer la caravane. Hier détaille le quotidien mexicain le président américain a menacé de tout simplement fermer la frontière. Il exige du Mexique qu’il empêche la caravane de continuer son parcours. Une caravane composée de famille avec des enfants détaille la Jornada. Est-ce que cela représente véritablement une menace pour la sécurité nationale américaine qui justifie le déploiement de l’armée et la fermeture de la frontière s’interroge ce matin le quotidien mexicain ?

Jair Bolsonaro, se défend de violer les règles de financement de la vie politique.

Des déclarations du candidat d’extrême droite à l’élection présidentielle qui font suite à l’attaque de son adversaire, le candidat du parti des travailleurs, Fernando Haddad. Ce dernier l’accuse de faire appel à des chefs d'entreprise pour mener une campagne publicitaire massive sur les réseaux sociaux, notamment sur Whatsapp, qui impliquerait des dépenses colossales, ce qui serait une infraction au financement de la vie politique, préciseLa Folha de Sao Paulo. Jair Bolsonaro botte en touche. Sur les réseaux sociaux, il explique que depuis qu’il a été poignardé il n’est sorti que cinq fois de chez lui et qu’il n’a rencontré ni dîné avec personne. Mais le dossier publié par le quotidien est accablant pour Jair Bolsonaro. Les avocats du Parti des Travailleurs d’ailleurs ne comptent pas en rester là et demandent d’ores et déjà aux autorités d’ouvrir une enquête.

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