Etats-Unis: les Amérindiens se mobilisent pour les élections de mi-mandat

Délaissés des politiques publiques, victimes de discrimination et de racisme, les Amérindiens, qui représentent une population d'environ 5 millions de personnes aux Etats-Unis, vont briguer un nombre record de sièges cette année au Sénat et à la Chambre des représentants lors des élections de mi-mandat du 6 novembre.

Avec notre correspondante à Washington, Marie Bourreau

Que ce soit dans l'Idaho, le Dakota, l'Oklahoma, le nouveau Mexique ou encore à Hawaii, les voix autochtones sont bien décidées à se faire entendre. Ils seront sept candidats à un siège au Congrès, soit deux fois plus qu'en 2016, et deux à la Chambre des représentants. Sans compter tous ceux – plus d'une centaine au total – qui se présenteront à des élections locales pour des postes de gouverneurs, de shérifs ou dans les administrations publiques.

Le taux de participation des tribus amérindiennes est traditionnellement faible. Mais cette année, les candidats, et notamment de nombreuses candidates, veulent mobiliser sur les sujets qui leur sont chers, comme l'environnement, l'accès aux soins, les violences domestiques ou encore la discrimination contre les minorités.

Ce dernier sujet est particulièrement sensible alors que de nombreux « natives », comme on les appelle aux Etats-Unis, pourraient être empêchés de voter le 6 novembre prochain. Ainsi, dans le Dakota du Nord, un Etat-clé pour que Donald Trump conserve sa majorité au Sénat, les républicains ont fait passer une loi imposant de présenter une adresse physique pour avoir le droit de participer au scrutin. Une mesure censée empêcher les fraudes. Mais la communauté a promis de réagir en créant d'ici les élections des adresses conventionnelles pour les 20 000 Amérindiens de cet Etat qui vivent dans les réserves sans nom de rue.

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