Avec notre correspondant à New York, Grégoire Pourtier
Donald Trump louvoie et a du mal à dire publiquement qu'il y a bien eu ingérence russe lors de la présidentielle de 2016. Ce n'est que vendredi dernier qu'il a enfin participé à une réunion du Conseil national de sécurité pour préparer la réponse à de nouvelles attaques potentielles à l'occasion des élections parlementaires de novembre prochain.
Mais si la Maison Blanche montre peu d'entrain sur ce dossier, en ayant même supprimé au printemps le poste de coordinateur pour la cybersécurité, les services de renseignements sont formels : l'activité serait actuellement moins forte qu'il y a deux ans, mais la menace demeure importante.
Evidemment, il est moins facile d'influer sur des scrutins locaux que nationaux et pour le moment, seuls deux candidats démocrates semblent en avoir été personnellement victimes.
Mais les experts pensent que les pirates informatiques russes n'ont pas nécessairement besoin d'une connaissance très fine des particularités et des enjeux dans chaque circonscription pour perturber le processus. La preuve, le doute que leur seule évocation instille et la polarisation de la société qu'ils ont réussi à créer fragilisent déjà la démocratie américaine.
Les électeurs ne seraient pas les seuls directement visés. Microsoft a reconnu la semaine dernière avoir été victime de plusieurs intrusions à l'automne dernier, et le réseau électrique serait une cible prioritaire.