Aux Etats-Unis, l'enquête du FBI sur le juge Kavanaugh et les accusations d'agressions sexuelles contre lui se termine aujourd’hui
Les sénateurs républicains ont demandé au FBI de boucler l'enquête ce mercredi révèle le New York Times, afin que le Sénat puisse voter pour la nomination du juge Kavanaugh cette semaine. Le journal rappelle que cinq sénateurs sont toujours indécis, leur vote sera donc déterminant pour l'avenir de Kavanaugh.
Les enquêteurs avancent donc rapidement, hier Mark Judge, ami de Brett Kavanaugh, et témoin clé de l'agression sexuelle dont l'accuse le Dr. Blasey Ford, a été interrogé par le FBI.
Mais Politico explique que dans cette enquête très limitée dans le temps, le Dr. Blasey Ford n'a pas été entendu, « c'est inconcevable que le FBI mène une enquête sur les allégations du Dr. Ford sans même l'interroger » ont réclamé les avocats de l'accusatrice, précise le journal en ligne.
« Trump se moque de Christine Blasey Ford lors d'un rassemblement de campagne » peut-on lire également dans le New York Times. Donald Trump, jouant devant la foule rassemblée à Southaven dans le Mississipi, a tourné en dérision le Dr Blasey Ford, il l’a imité durant son audition devant la commission judiciaire du sénat, en insistant surtout sur ce dont elle ne se souvenait pas. Le journal précise que cette imitation a été accueillie avec rires et applaudissements de centaines de partisans. Le président ne fait « qu’intensifier la bataille qui a déjà polarisé le pays » estime le quotidien.
Les révélations New-York Times déclenchent l'ouverture d'une enquête du fisc new-yorkais sur Donald Trump
Selon des informations publiées hier dans le quotidien, le président américain aurait reçu, dans le passé, plus de 400 millions de dollars de son père. De l'argent qui proviendrait -en partie- d'évasions fiscales et de montages financiers frauduleux, ce qui égratigne l'image que le milliardaire revendique du « self made man », qui se serait fait tout seul. Et dans son éditorial, le New York Times revient donc sur l'homme qui s'est fait tout seul, Donald Trump s'en est toujours vanté, cela fait partie de la mythologie qui l'entoure, selon le journal. « Mais comme il fallait s'y attendre avec M. Trump, la création de ce mythe impliquait une grande dose d'activités peu éthiques voire illégales ».
L'éditorialiste conclut : « La volonté de M. Trump de faire taire la vérité au service de son mythe ressemble moins à une exagération innocente qu'à une tromperie malicieuse ». Cette « belle réussite dont il se vantait est sur le point de devenir quelque chose de beaucoup plus sombre » prédit le New York Times.
Le président américain épinglé également sur ses erreurs de jugement dans le Washington Post
« Deux nouvelles enquêtes d'opinion contredisent les affirmations du président selon lesquelles les Etats-Unis seraient de plus en plus respectés dans le monde », explique l'éditorialiste du quotidien de la capitale. « Il n'est pas surprenant qu'un président qui ait fait campagne sur le retour de la grandeur de l'Amérique, dise par la suite que tout le monde est d'accord sur le fait que les Etats-Unis soient redevenus un formidable pays, mais est-ce vrai ? » s'interroge le Washington Post.
Un élément de réponse est donc dans cette enquête de l'Institut de recherche Pew : « l'image des Etats-Unis continue de se dégrader en 2018 sauf en Afrique subsaharienne » et l'étude lie ces chiffres à la réputation de Donald Trump.
« Ce que confirme cette enquête c'est qu'à part Israël et la Russie, les gens détestent vraiment vraiment Trump », selon le Washington Post, « ce qui explique également pourquoi le monde s'est moqué de lui la semaine dernière », poursuit l'éditorialiste, en référence à la risée provoquée par le discours de Donald Trump à la tribune des Nations unies.
« Trump peut dire que l'Amérique est à nouveau respectée autant qu'il le souhaite, mais les données de l'opinion publique sont claires » c'est faux conclut l'éditorialiste, « le président sera seulement parvenu à rendre l'Amérique à nouveau inquiète de sa notoriété internationale ».
La décision de la Cour internationale de Justice, qui refuse l'accès à la mer à la Bolivie, est contestée par Evo Morales
Ce conflit vieux de plus d’un siècle entre le Chili et la Bolivie a donc été conclu par la plus haute juridiction de l’ONU mais le président bolivien refuse de céder. Il s’en est pris à la Cour l’accusant d’un jugement partial. La presse chilienne déplore la tournure des évènements, l'éditorialiste d'El Mercurio, regrette sincèrement que cette décision soit contestée par la Bolivie « qui est en train d’abimer la relation entre les deux pays ». Pour le journal La Tercera, « cette décision de justice ne doit pas nous faire oublier l'esprit de fraternité qui devrait régir nos relations avec la Bolivie », seul le « dialogue entre les nations nous apportera paix et prospérité » conclut l'éditorialiste chilien.
La presse bolivienne donne un large écho aux revendications d'Evo Morales, mais pour l'éditorialiste du journal Los Tiempos, cette demande d'accès à la mer fait partie de « l'imaginaire collectif », forgé par l'école et les moyens de communication et est vu comme un « droit légitime » mais pour Los Tiempos « il est préoccupant de voir qu'il n'y a que ce sujet-là qui nous unit comme nation » cela devient dangereusement chauviniste estime l'éditorialiste, qui regrette que la défense de l'Amazonie, le racisme ou la corruption ne fassent pas l'objet d'une telle préoccupation et union nationale.
Dans quelques jours les électeurs seront appelés aux urnes au Brésil
Les derniers sondages donnent un net avantage au candidat d'extrême droite, Jair Bolsonaro, Fernando Haddad du Parti travailliste est dix points derrière. Et « les analystes et chercheurs s'accordent tous, il n'y a jamais eu d'élection présidentielle aussi confuse et aussi difficile à prédire » écrit l'éditorialisted'O Globo pour qui c'est l'élection la plus « bizarre ».
Alors que ce week-end les rues étaient envahies par les manifestants contre Bolsonaro, celui-ci gagnait 4 points de plus dans les sondages, c'est incompréhensible pour le journal carioca. Qui rappelle que les deux favoris sont aussi les deux candidats les plus rejetés par les électeurs.
Pour la Folha de Sao Paulo, Fernando Haddad et le PT « fantasment » déjà d'un second tour dans lequel le candidat du parti des travailleurs représenterait « l'alternative à la truculence et l'impréparation de Jair Bolsonaro ». C'est pourquoi le candidat du PT adopte un discours désormais plus conciliant selon le quotidien paulista.