A la Une: les Américains divisés sur la question du juge Kavanaugh

Ce jeudi se tenaient les auditions de Christine Blasey Ford et Brett Kavanaugh devant une commission sénatoriale aux États-Unis. Et pour une partie de la presse américaine, il serait désormais mal venu de la part du Sénat de procéder au vote de confirmation du juge pour un poste à la Cour Suprême.C’est d’ailleurs le titre de l’éditorial du Washington Post ce vendredi matin. Le quotidien revient sur les déclarations des deux protagonistes. « Madame Ford a formulé une accusation plus que crédible d’une agression sexuelle lorsqu’elle était adolescente » et « Brett Kavanaugh a présenté un démenti puissant, fort ». Finalement, selon le quotidien, la situation après ces auditions est la même qu’avant. Le Washington Post appelle donc à une enquête plus approfondie, mais il constate l’empressement des républicains à confirmer le juge Kavanaugh à la Cour suprême. Une décision partisane, selon le quotidien.

Ce vote de la commission du Sénat est prévu ce vendredi.Et la seule réponse devrait être « non » selon l’éditorialiste qui revient ensuite sur la théorie de conspiration développée par le juge Kavanaugh. Un juge qui pointe du doigt le parti démocrate estimant qu’il s’agit d’une vengeance après l’échec de la présidentielle de 2016. Une théorie qui ne tient pas la route, selon le quotidien, puisque comme l’a expliqué hier Christine Blasey Ford, elle a tenté, avant même que Donald Trump ne propose le nom du juge Kavanaugh, de dissuader les républicains de présenter une telle candidature.

Une audition qui soulève des questions

Une analyse que ne partage pas toute la presse américaine. Le Washington Times, journal considéré comme proche de l’administration Trump, estime que le témoignage de Christine Blasey Ford laisse des questions en suspens. Pourquoi n’a-t-elle pas dénoncé ces faits avant ? Pourquoi n’a-t-elle entamé une thérapie qu’en 2012, soit trente ans après les faits ? Pourquoi, alors que dans son exposé elle disait que le souvenir le plus douloureux était lorsque Brett Kavanaugh avait plaqué sa main sur sa bouche pour l’empêcher de crier et lorsqu’on lui a reposé la question, elle a ensuite déclaré que ce qui la hantait le plus était les rires moqueurs qu’elle avait entendus ensuite.

Une audition qui soulève donc des questions, alors que celle de Brett Kavanaugh était claire, estime le quotidien, qui appelle à procéder au vote et à confirmer le juge Kavanaugh pour la Cour Suprême. Même constat de la part du National Review. Le magazine estime que si avant ces auditions il n’existait aucune preuve de la culpabilité du juge Kavanaugh, après : la situation est la même. D’où cet appel au vote de confirmation ce vendredi.

Les députés canadiens retirent la citoyenneté honoraire à la leader birmane Aung San Suu Kyi

La prix Nobel de la paix en 1991 a été sanctionné pour ne pas être intervenue pour protéger la minorité musulmane Rohingya, selon Le Devoir. Mercredi, le Premier ministre canadien Justin Trudeau avait ouvert la voie au retrait de ce titre honorifique. Mais comme le détaille La Presse, aucun député n’osait déposer de motion.

Finalement, hier, c’est un élu du Bloc québécois qui a finalement pris l’initiative de déposer une motion qui a ensuite été validée à l’unanimité  précise le quotidien. Une décision logique explique Le Devoir étant donné que la semaine dernière les élus canadiens avaient « adopté à l’unanimité une autre motion, reconnaissant cette fois les crimes commis contre les Rohingyas comme étant un génocide. »

Fin de non-recevoir de deux anciens chefs d’État boliviens à une proposition d’amnistie de la part du président Evo Morales

Le président bolivien a proposé à Carlos Mesa et Jorge Quiroga, deux anciens présidents boliviens, de les amnistier des délits de corruption en échange de leur appui dans la dispute entre la Bolivie et le Chili pour un accès à la mer précise La Razon. Mais ces derniers ont refusé, car selon eux accepter une telle offre serait une manière de reconnaître leur culpabilité des faits qui leur sont reprochés, alors qu’eux les nient, selon El Diario.

Dans les pages de La Razon, le vice-président bolivien réfute cette théorie, expliquant que cette amnistie équivaut à une annulation du délit pour lequel ils sont poursuivis. Une affaire qui intervient quatre jours avant le verdict de la Cour internationale de Justice sur le dossier de ce fameux accès à la mer pour la Bolivie.

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