Au Brésil, le candidate d'extrême droite Jair Bolsonaro a encore du mal à marcher, dix jours après avoir été blessé lors d'une attaque au couteau. Il est toujours alimenté par une sonde mais cela ne l'empêche pas de publier des messages sur le réseau social Twitter.
Ce 16 septembre au matin, il écrivait par exemple « Dieu est aux commandes » et ajoutait une photo qui le montre allongé dans la pénombre sur son lit d'hôpital. Aucun doute, le candidat d'extrême droite sait que l'attentat dont il a été victime peut lui servir dans la course présidentielle.
Campagne numérique
Absent dans les débats à la télévision, il n'a pas besoin de s'expliquer sur son programme très contesté. L'ancien militaire, fervent sympathisant de Donald Trump, souhaite privatiser les entreprises publiques. Il promet aussi de donner à la police et à l'armée plus de pouvoir pour combattre la violence.
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Pour l'instant, ses deux fils le remplacent dans les réunions de campagne. Mais ils ont du mal à mobiliser les électeurs, car ils ne jouissent pas du tout de la même notoriété que leur père. D'où la décision d'intensifier la campagne sur les réseaux sociaux.
Jair Bolsonaro a en effet investi dans la campagne numérique plus que d'autres candidats. Avec succès, car il peut désormais compter sur Facebook sur plus de 6 millions d'abonnés qui partagent instantanément ses messages. D'après un sondage de l'institut Datafolha, 26 % des Brésiliens interrogés déclarent vouloir voter pour lui, soit deux points de plus qu'en début de semaine.