A la Une: Donald Trump vu par le journaliste Bob Woodward

C’est un nouveau livre sur Donald Trump. Et il est écrit par une figure du journalisme d’investigation : Bob Woodward qui a révélé avec son collègue Carl Berstein le scandale Watergate. Plusieurs médias dont le Washington Post publient des extraits de cet ouvrage qui sera en vente le 11 septembre 2018. Et le constat est accablant : le livre montre une présidence Trump au bord de la « dépression nerveuse », écrit le Washington Post. Bob Woodward a fait un vrai travail d’enquête, il a interrogé des dizaines de personnes dans l’entourage de Donald Trump.

« C’est un idiot »

Le résultat ce sont des témoignages inédits comme celui du secrétaire général de la Maison Blanche, John Kelly, traditionnellement l'homme le plus proche du président. Lors d'une réunion en petit comité, il aurait ainsi affirmé, à propos de son chef : « C'est un idiot. C'est inutile d'essayer de le convaincre de quoi que ce soit. Il a complètement déraillé. On est chez les fous. Je ne sais même pas ce que nous faisons là ». Même si John Kelly dément ces propos, le site Politico croit savoir que les relations entre le président et le secrétaire général n’ont fait qu’empirer, ces derniers temps.

En tout cas pour les démocrates, ce livre tombe à pic, estime le site d’information The Hill. Il confirme, selon eux, ce qu’ils ont toujours dit, à savoir que Donald Trump n’est pas apte à remplir la fonction de président. C’est en tout cas l’analyse. Donald Trump, lui, se défend en assurant que toutes ces histoires sont colportées par d’anciens collaborateurs mécontents ou inventées par Bob Woodward.

Bob Woodward que Donald Trump accuse même d’être un « agent démocrate » En fait, le président était au courant de l’existence du livre. Le journaliste avait essayé de le rencontrer en amont. Mais impossible d’avoir un rendez-vous. Les deux hommes se sont finalement parlé au téléphone, une fois le manuscrit terminé.

Et le Washington Post publie l'enregistrement de cette conversation au cours de laquelle Donald Trump affirme sans fausse modestie, que personne n’a fait un meilleur travail à la présidence que lui.

Une nouvelle victoire pour le courant anti-establishment du parti démocrate.

Ayanna Pressley, la première élue locale afro-américaine de Boston a remporté, hier mardi, une primaire face à un vieux routier, Michael Capuano. « Ayanna Pressley a encore une fois écrit l’histoire », titre le Boston Globe. Et le journal de se demander si cette victoire surprenante sonne le glas de la vieille garde du parti démocrate. Ce qui est sûr, c’est que la « vague des jeunes insoumis qui déferle sur l’establishment se poursuit ».

Le succès de cette élue locale montre qu’au sein du parti, une nouvelle génération d’hommes et de femmes politiques, appartenant à des minorités, est en train d’émerger. Et comme Ayanna Pressley, 44 ans, n’aura pas d’adversaire républicain, elle est assurée d’avoir son siège à la Chambre des représentants. Le Boston Globe rappelle que cette circonscription a déjà été représentée par un élu qui avait par la suite écrit un grand chapitre de l’histoire américaine, à savoir John F. Kennedy.

Négociations tendues entre Washington et Toronto

Ce mercredi 5 septembre 2018, les Etats-Unis et le Canada reprennent leurs négociations commerciales. Les deux pays cherchent toujours un terrain d'entente sur la réforme du traité de commerce nord-américain (ALENA). D’après le Globe and Mail, le Canada, contrairement à ce qu’on peut croire, n’est pas en position de faiblesse. Certains estiment que l’accord bilatéral conclu entre le Mexique et les Etats-Unis a jeté le Canada sous le train. Que la stratégie américaine de « diviser pour mieux régner » est un succès. Mais c’est sans compter sur le Congrès qui, en matière de commerce peut peser sur les décisions. « Que cela plaise ou pas à Donald Trump, le président n’a pas un pouvoir absolu ». Il peut signer des accords multilatéraux mais doit passer par le Congrès pour avoir le feu vert pour les accords bilatéraux.

L’affaire Petro Caribe, un tournant en Haïti ?

La presse haïtienne se penche sur la lutte contre la corruption dans le pays. C’est l’éditorial du Nouvelliste, consacré à l’engagement pris par le futur Premier ministre Jean Henry Céant de « finaliser l’enquête sur l’utilisation du fonds Petro Caribe ».En automne dernier, un rapport du Sénat avait pointé du doigt 15 anciens ministres et hauts fonctionnaires, soupçonnés de corruption et de détournement de fonds publics. Ce rapport est resté lettre morte. L’engagement de Jean Henry Céant constitue un « tournant » aussi bien dans l’affaire Petro Caribe que pour la présidence de Jovenel Moïse, selon Le Nouvelliste. Dans une tribune publiée par le journal Le National, l’avocat maître Joseph Rénald Josselin déplore que « la politique et la corruption accaparent toutes les institutions haïtiennes ». En plus, poursuit-il, « elles enlèvent aux citoyens certains de leurs droits fondamentaux comme le droit à une bonne éducation, un salaire décent ou le droit à la santé ».

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