Ce lundi, au Venezuela entre en vigueur toute une série de mesures économiques. Une journée qui a été décrétée jour férié par les autorités pour notamment permettre une plus facile mise en place de certaines de ces mesures, comme l’explique le ministre de l’Intérieur, de la Justice et de la Paix Nestor Reverol dans les pages d’Ultimas Noticias, quotidien proche du pouvoir.
Ce lundi, le bolivar fait l’objet d’une forte dévaluation ( et change de nom puisqu’il s’appelle désormais le « bolivar souverain » ), les autorités ont décidé de lui retirer cinq zéros et de l’indexé au petro, la monnaie électronique créée en début d’année. Du coup depuis dimanche six heures, les services électroniques des banques sont suspendus afin de faciliter cette conversion et surtout pour permettre d’alimenter en nouveaux billets les distributeurs et les banques.
Ce lundi, les travailleurs vénézuéliens ne travailleront pas non plus. Une décision prise dimanche à l’issue d’une réunion du ministre Nestor Reverol avec son homologue de l’Economie et des Finances et le président de la Banque Centrale.
Pour Julio Borges, l’ancien président de l’Assemblée nationale, accusé par les autorités d’être l’un des commanditaires de l’attentat supposé contre le président Nicolas Maduro, et qui est en exil en Colombie, estime qu’il s’agît de la pire dévaluation de l’histoire du pays. Dans les pages de Tal Cual, le député explique que les autorités tentent de cacher la crise avec ce type de mesure et non pas de trouver des remèdes. L’opposition appelle d’ailleurs mardi à une grève générale, détaille El Universal pour dénoncer ces mesures qui vont selon elle détruire l’emploi et les petites et moyennes entreprises.
Une autre annonce fait également les gros titres ce lundi au Venezuela. Il s’agit de la hausse du salaire minimum dont Nicolas Maduro a parlé lors d’un direct sur le réseau social Facebook, nous explique El Nacional. Le salaire de base va être multiplié par trente-quatre, selon lui. Actuellement il est de un dollar par mois. Cette hausse entrera en vigueur le 1er septembre. Une mesure qui laisse perplexe une bonne partie de l’entrepreneuriat. Mais pas de panique explique Nicolas Maduro puisque selon lui les autorités accompagneront les entreprises dans ce changement.
Au Brésil : week-end sous haute tension entre habitants et migrants vénézuéliens
Samedi, détailleO Globo, environ sept cents migrants vénézuéliens ont été attaqués très violemment par des habitants de la municipalité de Pacaraima, dans le nord de l’Etat de Roraima. Tout a débuté suite au vol et à l’agression dont aurait été victime un commerçant. Des faits attribués aux migrants. La population en colère s’en est ensuite prise aux deux camps où des milliers de migrants sont installés. Deux camps presque entièrement détruits. Des évènements qui ont provoqué le départ dimanche de mille-deux-cents Vénézuéliens, selon O Globo, et qui ont obligé les autorités fédérales à se réunir et à décréter l’envoi de troupes supplémentaires à la frontière, ainsi que le détachement de travailleurs sociaux et de médecins. Des dizaines de milliers de Vénézuéliens ont quitté leur pays pour le Brésil à cause de la crise économique. Une situation que le gouvernement fédéral brésilien a du mal à gérer, selon le quotidien.
L’industrie du charbon américaine va pouvoir polluer
Ce mardi, Donald Trump doit annoncer de grands changements en matière d’émissions de gaz à effet de serre pour l’industrie du charbon.Des modifications de réglementation qui ressemblent à s’y méprendre à un retour en arrière, estime le New York Times. Dans son article, le quotidien explique que ce changement de règle, qui s’apparente à une défaite pour les écologistes, sera au contraire une grande victoire pour une personne notamment. Il s’agit de William Wehrum qui était jusqu’en novembre 2017 avocat pour de nombreuses entreprises du secteur du charbon. Ce dernier n’a eu de cesse de lutter contre les mesures édictées par l’administration Obama. En novembre 2017, il a été nommé à l’Agence de protection de l’environnement et c’est lui qui depuis travaille sur ce dossier et qui va donc mettre fin aux restrictions. Une manière de faire qui devient en quelque sorte une marque de fabrique pour l’administration Trump, estime le quotidien.