« Je suis fier d’annoncer qu’à partir d’aujourd’hui, tous les étudiants qui intègrent l’Université de médecine de New York n’ont plus à payer de frais de scolarité. » Kenneth Langone, le président de l’école de médecine, espère que cette annonce va amener d’autres établissements à faire de même.
Cela fait dix ans que l’université travaillait sur ce projet, rendu possible grâce à des mécènes. L'objectif est d'éviter que les étudiants écrasés par les dettes ne délaissent les spécialisations médicales les moins rémunérées. Aux Etats-Unis, la dette étudiante dans son ensemble a doublé en dix ans pour atteindre fin juin les 1 410 milliards de dollars.
Francisco Tutella a 26 ans, il est assistant-professeur dans une université, et jusqu’à ses 50 ans, il devra payer 540 dollars par mois pour rembourser sa dette.
« Ces prêts étudiants m’empêchent vraiment d’avancer, déplore-t-il. J’ai déjà dû refuser une offre d’emploi, car la paye n’était pas assez élevée. Le problème, en partie, c’est que les gens se disent : " C’est le problème des jeunes diplômés, pas le nôtre ". Mais si ces jeunes ne peuvent plus rien s’offrir, s’ils ne dépensent pas d’argent, ça va finir par affecter tout le monde à long terme. »
Selon une étude publiée il y a quelques mois, effacer les 1 500 milliards de dollars de dette étudiante aurait un effet bénéfique pour l’économie américaine, avec un PIB en augmentation et un chômage en baisse.