A la Une: Etats-Unis, les enseignants pas assez payés?

Les enseignants manifestent encore ce vendredi dans plusieurs États américains, pour demander des hausses de salaire et un meilleur financement des écoles. Dans l’Arizona, les coupes ont atteint « un milliard de dollars » cette dernière décennie, explique Mother Jones. « L’État est également confronté à une pénurie d’enseignants dans les salles de classe », explique le journal en ligne.

Il cite les chiffres d’une enquête de l’Arizona School Administrators Personnel Association : « 2000 postes n’avaient pas été pourvus quatre mois après le début de l’année scolaire » et « au moins 3400 postes l’ont été avec des enseignants qui ne répondaient pas aux critères ».

« Cette grève à un coût »

Dans le Colorado, 10 000 professeurs sont attendus ce vendredi devant le Capitole de Denver, la capitale de l’État. Si « les enseignants font la grève, c’est qu’ils sont sous-payés », écrit The Town Talk. « L’an dernier, leur salaire moyen à l’échelle nationale était de 58 950 $. En tenant compte de l’inflation, cela représente une baisse de près de 5 % par rapport à 2010 ». « Ces dernières années, beaucoup d’attention a été accordée aux personnes qui servent dans l’armée ou dans les forces de l’ordre. Mais les enseignants ont rarement obtenu la reconnaissance qu’ils méritent », juge le quotidien.

Il invite, cependant, les professeurs à balayer devant leurs portes. The Town Talk soutient que « leurs syndicats sont connus pour avoir rendu impossible le licenciement des ceux qui n’étaient pas performants » et que « cette volonté de défendre les mauvais enseignants a considérablement réduit la sympathie que le grand public avait pour les bons ». « La grève a un coût pour tout le monde », lance The Gazette, un autre journal du Colorado. « Nous ne contestons pas le message des manifestants. Les enseignants ont des emplois difficiles. (...) Ils devraient gagner plus, mais leurs salaires ne présentent pas non plus un risque de pauvreté ».

États-Unis : séparer les clandestins de leurs enfants ?

Autre sujet abordé par la presse aux États-Unis : les autorités envisageraient de séparer les clandestins de leurs enfants. C’est ce que révèle un mémo qu’a pu se procurer The Washington Post. Il est adressé à la Secrétaire américaine à la Sécurité intérieure. Plusieurs hauts responsables des Douanes et de l’Immigration lui demandent d’incarcérer tous les parents qui tentent de traverser clandestinement la frontière avec leurs enfants.

Une mesure « qui pourrait séparer des milliers de familles », s’inquiète le journal. Mais selon ce mémo, « menacer les adultes de poursuites criminelles et de peines de prison » serait le moyen « le plus efficace pour inverser le nombre sans cesse croissant de tentatives de passage ». « Près de 700 tentatives par jour, rien que la semaine dernière, soit le niveau le plus élevé depuis 2016 », précisent les auteurs du mémo.

C’est dans ce contexte que la « caravane des migrants » arrive à la frontière entre le Mexique et les États-Unis, après un mois de voyage. Cette initiative vise à sensibiliser l’opinion publique à la difficulté que représente la traversée du Mexique pour ces migrants d’Amérique centrale. « Participer à une caravane ne donne pas de droit additionnel », prévient pourtant la même Secrétaire américaine à la Sécurité intérieure. Ses propos sont repris par une bonne partie de la presse latino-américaine, notamment La Prensa, au Honduras.

Les Honduriens constituent 80 % des participants à cette « caravane ». Selon Pagina 12, un journal argentin, « quelque 400 migrants se trouvent actuellement à la frontière mexicaine, à Tijuana, et 100 de plus arriveront par autobus dimanche ». « Leur objectif est de chercher à entrer aux États-Unis légalement en demandant l’asile, et non par la force », précise le quotidien. Cette caravane a débuté avec plus de 1000 personnes, qui se sont ensuite dispersées, certains migrants préférant rester au Mexique.

Mutinerie au Guatemala

Direction le Guatemala, pour finir, où une mutinerie a fait au moins 5 morts et une vingtaine de blessés, à Escuintla, dans le sud du pays. Les photos publiées par La Prensa Libre sont impressionnantes. On y voit des dizaines de détenus tenter de sauter par-dessus la grille de la prison – l’un d’entre eux est mort électrocuté-, puis l’intervention de la police pour reprendre le contrôle de l’établissement.

Selon le directeur de cette prison qui compte un peu plus de 3000 détenus, « des groupes qui luttent pour le pouvoir [au sein de la prison] ont commencé à se battre, ce qui a déclenché un affrontement armé ».

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