Aux cris de « Liberté pour nos prisonniers politiques ! » et « Qu'il s'en aille ! », plusieurs milliers de personnes ont de nouveau manifesté à Managua, quatre mois après le début de la révolte contre le président, au cours de laquelle plus de 300 personnes ont été tuées.
« Qu'ils libèrent les prisonniers politiques, car ils n'ont commis aucun des crimes inventés par ce maudit Daniel Ortega, c'est lui qui a tué le peuple », a déclaré à l'AFP Carla Areas, une quadragénaire venue manifester avec ses deux jeunes enfants.
Les opposants ont marché sur 7 kilomètres à travers les rues de Managua, brandissant des photos des détenus et des drapeaux nicaraguayens, dans un concert de sifflets et de tambours.
Ces Nicaraguayens ont défilé en dépit d'une loi, adoptée en juillet à la demande du gouvernement, qui qualifie d'acte « terroriste » la participation à une manifestation, un crime passible d'une peine pouvant aller jusqu'à 20 ans de prison.
(avec AFP)