Avec notre correspondant à New York, Grégoire Pourtier
Les Etats-Unis ayant officiellement la certitude que Moscou est bien responsable de la tentative d’assassinat de Sergueï Skripal, et en vertu d’une loi de 1991 contre l’utilisation d’armes chimiques et biologiques, une batterie de sanctions économiques sera déclenchée dans deux semaines.
En fait, le Congrès demandait depuis plusieurs mois que ces mesures soient prises et la Maison Blanche traînait des pieds.
Mais interpellée par plusieurs élus, notamment de la majorité républicaine, et embourbée dans le flou ayant suivi la rencontre d’Helsinki entre Donald Trump et Vladimir Poutine, l’administration n’avait plus vraiment d’autre choix que d’imposer des sanctions, théoriquement automatiques si un pays se rend coupable d’utilisation d’arme chimique.
La première vague de sanctions tel que prévu par la loi devrait avoir un impact limité, dans la mesure où la Russie est déjà soumise à d’importantes restrictions. Mais la deuxième vague, qui doit tomber trois mois plus tard, pourrait, elle, être beaucoup plus conséquente.
A noter, enfin, que les Etats-Unis ont déjà utilisé ce texte cette année. C’était en mars contre la Corée du Nord après l’assassinat du demi-frère de Kim Jong-un au moyen d’une substance neurotoxique. Coïncidence : la décision avait été rendue publique quelques heures après l’empoisonnement de Skripal.