Avec notre correspondant à New York, Grégoire Pourtier
Des émeutes ayant déjà agité Portland en juin, en faisant plusieurs blessés, la police de la ville avait expressément ordonné aux manifestants de ne venir avec aucune arme, ni même avec aucun objet qui pourrait permettre d'attaquer les autres groupes.
Mais il n'a pas fallu longtemps avant que les premières bouteilles ne volent.
Les forces de l'ordre, présentes en nombre, ont donc rapidement ordonné la dispersion des cortèges, entre lesquels elles s'étaient interposées, usant de grenades assourdissantes et procédant à quelques arrestations.
Face-à-face tendu
D'un côté, on trouvait les partisans de deux mouvements d'extrême droite, les Patriot Prayer et les Proud Boys. Ils étaient venus soutenir la candidature au Sénat américain de Joey Gibson, qui se présente sous l'étiquette républicaine dans un Etat voisin.
Face à eux, une coalition plus hétéroclite de contre-manifestants, comptant notamment des militants antiracistes et pro-immigration, ou des groupements d'ouvriers.
Le fait que Portland soit traditionnellement à majorité démocrate n'a pas freiné l'extrême-droite, qui voulaient s'y faire entendre au nom de la « liberté d'expression ».