A quelques jours de la passation de pouvoir à son opposant Ivan Duque, le président colombien sortant Juan Manuel Santos a signé un décret autorisant à 442 462 Vénézuéliens, ne disposant pas de visa, de passeport en règle ou d'autorisation de séjour, à rester en Colombie. Il s'agit des personnes s'étant enregistrées lors d'une récente campagne de recensement qui a duré deux mois.
« Nous avons créé un registre administratif des immigrés irréguliers. Plus de 440 000 migrants vénézuéliens ont été enregistrés. Et le décret que nous signons aujourd'hui contient les bases de cette politique d'attention aux immigrés, a indiqué le président Santos. Des Vénézuéliens pourront désormais adhérer au système de sécurité sociale et de santé. Les enfants auront plus de facilités pour accéder à l'éducation publique. Le décret va faciliter la procédure de validation des diplômes de l'enseignement supérieur du Venezuela. Ils auront également un meilleur accès au marché du travail, conformément aux principes de la politique du travail décent. »
Quelque 250 000 Colombiens qui vivaient au Venezuela sont rentrés récemment dans leur pays. « Nous allons continuer à soutenir les Vénézuéliens et les Colombiens qui rentrent comme nous l'avons fait jusqu'à maintenant », a indiqué le président Santos dans un communiqué. « C'est une mesure internationale essentielle dans les questions de migrations », a-t-il ajouté.
Plusieurs centaines de milliers de personnes ont été contraintes de fuir le Venezuela frappé par la crise économique, l'hyperinflation et la pénurie de médicaments et de denrées alimentaires. Le nombre exact de Vénézuéliens ayant dû quitter leur domicile sous le régime d'Hugo Chavez puis de son successeur Nicolas Maduro n'a pas été établi avec exactitude pour l'instant bien que des opposants et des universitaires avancent le chiffre de quatre millions. Le gouvernement Maduro soutient que cette évaluation est exagérée.