Avec notre correspondante à New York, Marie Bourreau
La rencontre qui a eu lieu le 20 juillet dernier n’aurait jamais dû être rendue publique, mais c’est le président américain lui-même, qui dénonce pourtant régulièrement les fuites dont son administration est victime, qui a publié l’information sur son compte twitter accusant une nouvelle fois la presse d’être biaisée.
Dans un communiqué au ton cinglant, le patron du New York Times assure avoir accepté le principe de cette rencontre avec le président pour l’avertir du danger de sa rhétorique anti-presse. Non seulement le terme de fake news est faux et nuisible, écrit-il, mais il affirme avoir surtout dénoncé l’assimilation des journalistes à des « ennemis du peuple ». Des propos dangereux aux Etats-Unis mais aussi à l’étranger où certains régimes les utilisent pour justifier la répression des journalistes.
Mais Donald Trump n’a semble-t-il pas saisi la portée de ce message. Il s’est emparé à nouveau de twitter pour attaquer les médias qui « mettent des vies en danger, et pas seulement celles de journalistes (...) en révélant des délibérations internes de son administration », écrit-il et en publiant des articles à 90 % mensongers sur ses réalisations à la tête du pays.