Daniel Ortega se tient devant des drapeaux nicaraguayens, entouré de fleurs, et il l'assure: « notre mandat électoral se termine en 2021, quand nous aurons nos prochaines élections ». Il refuse donc l'idée d'élections anticipées, demandées par ses opposants mais aussi par l'Eglise catholique, médiatrice dans ce conflit.
« Avancer les élections créerait de l’instabilité, de l’insécurité et ne ferait qu’empirer les choses», a encore estimé Daniel Ortega.
Le président nicaraguayen écarte toutes les accusations du journaliste américain, rejettant la faute sur les Etats-Unis. «Qui arme les groupes paramilitaires ? », lui demande le journaliste Bret Baier. Daniel Ortega renverse la question et reproche à des organismes divers, «y compris aux Etats-Unis», d'armer des milices anti gouvernementales responsables du meurtre de policiers.
Lorsque le présentateur aborde une résolution américaine présentée au Congrès cette semaine, dans le but de condamner les violences au cours de cette crise, Daniel Ortega nie en bloc. «Il y a eu une campagne de mensonge pour salir l'image du Nicaragua et de son gouvernement et justifier ensuite des actions. C'est devenu une pratique récurrente des Etats-Unis qui prennent des mesures contre le Nicaragua», assure le président nicaraguayen.
Rappelons que au moins 292 personnes (dont 20 policiers et quelque 30 paramilitaires ou sympathisants du gouvernement), ont été tuées au cours des manifestations qui ont débuté le 18 avril, selon un bilan actualisé lundi 23 juillet par le Centre nicaraguayen des droits de l'homme (Cenidh).
Selon le président nicaraguayen, la tourmente qu'a vécu son pays depuis le mois d'avril est désormais terminée. Pourtant, au même moment lundi, des milliers de Nicaraguayens, opposants et partisans du président ont manifesté sans s'affronter.