Pour le président Daniel Ortega, les évêques de la conférence épiscopale ne sont pas les médiateurs du dialogue national dont ils se revendiquent, ce sont des « putschistes ». « En tant que chrétiens, nous sommes obligés de dire la vérité et de demander à ces messieurs, les évêques, qu'ils corrigent leurs propos, pour l'amour de Dieu, et ne soutiennent pas cette secte satanique, putschiste et assassine », a-t-il déclaré.
La « secte » dont parle le président nicaraguayen, c'est l'opposition qui réclame son départ depuis trois mois. Daniel Ortega et Rosario Murillo, sa femme et vice-présidente, qualifient les opposants de « délinquants » ou de « terroristes » soutenus par les Etats-Unis.
« Nos décisions ne se prennent pas à Washington, mais à Managua, poursuit-il. C'est nous qui devons défendre nos propres décisions pour continuer à défendre ce modèle. »
Jeudi 19 juillet après-midi, plusieurs milliers de partisans du président Ortega brandissaient des drapeaux rouges et noirs, aux couleurs du Front sandiniste de libération nationale. Selon l'ONU, le conflit aurait fait plus de 300 morts depuis le 18 avril dernier.