Avec notre correspondant à Buenos Aires, Jean-Louis Buchet
« Nous l'avons examinée sous tous ses aspects et nous n'avons que respect et encouragements pour la politique mise en place par les autorités argentines. »
En ouverture de ce G20 Finances, Christine Lagarde, directrice générale du FMI, a rendu un hommage appuyé à la politique économique du président Macri.
Normal, puisque ce dernier, alors que son pays faisait face à une fuite de capitaux et à une dévaluation du peso de 35%, a obtenu en urgence un crédit « stand-by » de 50 milliards de dollars du FMI.
Mauricio Macri compte sur ce crédit pour stabiliser la situation économique. Ce n'est pas sans risques. Parce qu'en contrepartie, le pays s'est engagé à réduire son déficit budgétaire à 1,3% du PIB à fin 2019.
Même s'il est prévu que les dépenses sociales seront préservées, la baisse de l'investissement public entraînera une récession dans les prochains mois.
Si tous les ministres présents à ce G20 Finances ont appuyé l'accord, le Suisse Ueli Maurer l'a fait en des termes moins diplomatiques que d'autres :
« C'est très, très dur pour la population. Mais les réformes du gouvernement, c'est le seul chemin », considère-t-il. D'ici fin 2018, pour Macri, ça passe ou ça casse.