Au total, 18 candidats sont en lice. La plupart sont peu connus du grand public. C'est le cas de l'ancien dirigeant du Mouvement des travailleurs sans-toit (MTST), Guillerme Boulos. Très populaire au sein de la classe ouvrière de Sao Paulo, le candidat du Parti socialisme et liberté (PSOL) peine à séduire l'électorat rural du nord-est. Un électorat très convoité qui vote traditionnellement en faveur du Parti des travailleurs (PT).
Le favori des sondages est l'ancien président Lula qui est condamné à 12 ans de prison ferme pour corruption. Et s’il n'est pas autorisé à participer au scrutin, ses électeurs traditionnels pourraient donner leur voix à d'autres partis de gauche ou de centre gauche. Ciro Gomez, candidat du Parti démocratique travailliste (PDT), se pose déjà en alternative. Son problème : il n'arrive pas à décoller des 10% que lui donnent les sondages depuis quelques mois. Ce qui n'est pas suffisant pour s'assurer une place au second tour.
Là où se voit déjà Jair Bolsonaro, surnommé le Trump brésilien, très populaire, mais souffrant du syndrome de « loup solitaire » : aucun autre parti ne souhaite faire alliance avec ce nostalgique de la dictature militaire.
Face à autant de personnalités diverses, les électeurs se démobilisent. Alors que le vote est obligatoire, 40% d'entre eux pourraient choisir l'option nul ou blanc. Ce qui serait un record depuis le retour de la démocratie au Brésil.
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