Avec notre correspondant à Rio de Janeiro, François Cardona
La décision du juge Rogerio Favreto était sur le point provoquer un véritable séisme au Brésil. De permanence ce dimanche 8 juillet à la Cour d’appel de Porto Alegre, dans le sud du pays, il a concédé la liberté à l’ancien président.
Le juge Sergio Morro, qui avait obtenu la condamnation de Lula pour corruption et blanchiment d’argent, s’est immédiatement opposé à cette libération dans les heures qui ont suivi, estimant que le juge de la Cour d’appel n’était pas compétent pour décider de la libération de Lula.
Une décision finalement confirmée par le magistrat en charge de l’opération Lava Jato, responsable des enquêtes sur les scandales de corruption en série entre partis politiques et entreprises sous contrats publics.
Un imbroglio juridique alors que l’ancien président emprisonné est donné favori dans les intentions de vote pour l’élection présidentielle d’octobre prochain. Ses recours déposés par ses avocats ont jusqu’à présent été rejetés par la Cour suprême. Il est le favori des intentions de vote malgré sa condamnation à 12 ans de prison, pour corruption et blanchiment d’argent. Le juge qui avait décidé de le libérer avait estimé que son emprisonnement limitait son droit à la liberté d’expression en tant que candidat à l’élection présidentielle.
Dans tous les cas, même libéré, Lula risquait de voir sa candidature invalidée par la justice électorale. La loi le rend inéligible pour avoir été condamné en appel en janvier dernier.