A l’aube de ce dimanche 8 juillet, des agents de la police anti-émeute accompagnés d’hommes en civil, cagoulés et fortement armés, ont pénétré dans les villes de Diriamba et Jinotepe pour démanteler des barrages routiers.
Ces nouvelles attaques ont provoqué des affrontements meurtriers entre les opposants au régime de Daniel Ortega et les forces de l’ordre, qui ont imposé un véritable état de siège dans ces deux agglomérations. D’où la difficulté de connaître le nombre exact de victimes.
Ce regain de violence est intervenu un jour après le refus du président Ortega d’organiser des élections anticipées en mars prochain, comme l’avaient proposé les évêques et les opposants qu’il a qualifiés de « putschistes » et de « subversifs ».
Dans ce contexte, l’Eglise catholique, qui joue le rôle de médiateur, a déclaré qu’elle allait réévaluer la poursuite du dialogue national qu’elle pensait renouer cette semaine. Ce qui fait craindre que les négociations entre le gouvernement et l’opposition s’interrompent définitivement, mettant fin à la recherche d’une solution pacifique à cette crise qui a fait déjà plus de 250 morts.