La fusillade dans les locaux du Capital Gazette fait bien sûr la Une de la presse américaine, à commencer par celle du journal visé par l’assaillant.La rédaction du Capital Gazette est en deuil. « Ce qui est arrivé nous déchire le cœur », peut-on lire dans l’éditorial du Baltimore Sun, le journal qui a racheté, il y a quelques années le Capital Gazette. Le quotidien publie en Une les portraits des cinq victimes et raconte l’horreur des survivants qui, cachés sous les tables, ont entendu l’assaillant recharger son fusil et tirer sur leurs collègues. « Le fait est qu’aujourd’hui, on ne peut plus se sentir en sécurité nulle part », poursuit l’éditorialiste, ajoutant que les journalistes sont visiblement eux aussi devenus des cibles. Le journal rappelle également que deux jours avant la fusillade, le commentateur ultra-conservateur Milo Yiannopoulos avait appelé les citoyens à abattre les journalistes. « En tant que reporters », écrit le Baltimore Sun, « nous avons couvert de nombreuses fusillades, aujourd’hui c’est nous qui sommes visés. Et demain, ce sera un autre groupe. On sait qu’il y a trop d’armes dans ce pays et qu’il est trop facile de s’en procurer. »
Sommet Trump-Poutine
Le sommet entre le président américain et son homologue russe prévu le 15 juillet à Helsinki est également très commenté par la presse américaine. « Trump et Poutine, les frères ennemis », écrit le New York Times qui s’inquiète de ce premier sommet entre les deux dirigeants. « Il est bon que les présidents américains rencontrent leurs adversaires pour tenter de résoudre des conflits », estime le journal. Le problème c’est que « ce sera une rencontre entre des âmes sœurs ». Plutôt que de dénoncer les dérives autoritaires du chef du Kremlin, Donald Trump critique l’alliance atlantique et joue ainsi le jeu du Vladimir Poutine qui rêve de diviser les membres de l’Otan, d’après le New York Times. Selon le Time Magazine, il est encore trop tôt pour dire ce qu’on peut attendre de ce sommet. Mais ce qui est sûr c’est que ce sera une rencontre importante car jamais les rapports entre les deux pays n’ont été aussi tendus. En tout cas, Helsinki joue un rôle important dans le réchauffement des relations bilatérales, écrit USA Today. C’est dans la capitale finlandaise que George Bush père avait rencontré pour la première fois le dirigeant soviétique Michael Gorbatchev en 1990.
Mike Pence aux latino-américains : « Venez légalement ! »
Le vice-président américain a terminé sa tournée en Amérique latine avec une visite au Guatemala. Il en a profité pour rencontrer non seulement le président guatémaltèque mais aussi celui du Salvador et celui du Honduras, les dirigeants donc du fameux « Triangle Nord » de l'Amérique centrale. D’après Prensa Libre, Mike Pence leur a demandé de freiner, je cite « l’exode » des migrants illégaux vers les Etats-Unis. Et s’adressant directement à la population de ces trois pays, il a déclaré : « Venez légalement, sinon, ne le faites pas ».
Le vice-président s’était rendu à Quito pour une réunion avec le président équatorien Lenin Moreno. Selon le journal El Telegrafo, il est venu avec le même message déjà adressé aux autorités brésiliennes la veille : faire pression sur le Venezuela pour accentuer l’isolement du gouvernement de Nicolas Maduro sur la scène internationale.
Regain des violences à Port-au-Prince
Une ONG haïtienne dénonce la recrudescence des actes de violences, notamment dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince. Selon l’organisation Solidarité haïtienne de défense des droits humains, ces pratiques violentes « rappellent une époque non lointaine où les citoyennes et citoyens avait préféré (de) se recroqueviller chez eux ou (de) vaquer à leurs activités avec la peur au ventre ». Dans un communiqué, publié aujourd’hui par l’agence haïtienne Alterpresse, l’organisation lance un appel aux autorités, « et particulièrement au Conseil supérieur de la police nationale, à œuvrer en vue d’endiguer les meurtres, kidnappings et tortures physiques ».
L’ONG a recensé 29 décès ainsi que deux disparitions rien que pour le mois de mai 2018. Comment expliquer cette recrudescence de la violence ? Solidarité haïtienne de défense des droits humains met en cause le Premier ministre, Jack Guy Lafontant. Le 13 avril dernier, le chef du gouvernement avait déclaré qu’Haïti était « un pays sécuritaire ». « Cette déclaration déconcertante semble ouvrir la voie à la multiplication des actes de banditisme », estime l’organisation de défense des droits humains.
Regarder la Coupe du monde pourrait nuire à la santé
En tout cas en Colombie, si l’on en croit El Tiempo. Le journal rapporte que durant le mondial de 2014 au Brésil, les crises cardiaques ont augmenté de plus de 50% par rapport à l’année précédente. Selon les autorités de santé, c’était lié au stress émotionnel. Elles recommandent donc pour ce Mondial à tous ceux qui « ne peuvent pas contrôler leurs émotions » de faire des exercices pendant la mi-temps, d’éviter de manger gras et de boire beaucoup d’eau.