Avec notre correspondant à Mexico, Patrick John Buffe
Pour le PRI, rien ne va plus. Durant les six dernières années, ce parti qui a gouverné le Mexique durant plus de 70 ans a vu s’effriter son pouvoir. Il a perdu notamment plusieurs des Etats qu’il avait toujours gouvernés.
Quant au président Peña Nieto, sa cote de popularité est au plus bas, en raison des scandales de corruption et des niveaux historiques de violence. De sorte qu’il est confronté, lui et son parti, à ce qu’il appelle la « mauvaise humeur sociale des Mexicains ».
Cette situation ne facilite pas la tâche du candidat du PRI à la présidence, José Antonio Meade. Car il lui a été impossible de se démarquer de l’image négative du parti. Ce qui explique pourquoi il est au plus bas dans les sondages qui le placent en troisième position.
Dans ces conditions, le PRI pourrait bien s’acheminer vers une débâcle historique. Afin d’éviter une défaite cinglante, il cherche à gagner le plus de voix possible, non pas pour remporter la présidence, mais pour se hisser au deuxième rang. Ce qui lui permettrait de préserver certains espaces politiques. Pour ce faire, le PRI a mis en marche sa puissante machine électorale, capable de procéder à un achat massif de votes…