Applaudissements, remerciements, cris de joie et larmes. l'accueil des habitants de la ville rebelle aux évêques a été chaleureux. Dans leur longue robe blanche aux boutons rouges, ils ont traversé la ville : « Les cloches ont sonné non pas pour prévenir d'une attaque des escadrons de la mort, mais pour annoncer l'espoir » raconte La Prensa.
L'archevêque de Manzagua, Leopoldo Brenes, n'a pas hésité à nommer le principal responsable des violences et des meurtres qui ont eu lieu ces dernières semaines à Masaya : le commissaire Ramon Avellan, avec qui les évêques ont parlé plus d'une heure a finalement promis de libérer des dizaines de manifestants détenus.
Session extraordinaire du Conseil de l'Organisation des États Américains (OEA)
Pour El Nuevo Diario, il sera important de lire les conclusions du rapport tant attendu de la Commission des droits de l'homme, qui s'était rendu au Nicaragua les 18 et 21 mai dernier pour enquêter sur la répression des manifestants par les forces de l'ordre.
L'éditorialiste de La Prensa se demande surtout « combien d'États membres de l'OEA vont approuver la résolution en défense du peuple nicaraguayen ? » Pour lui, « il est évident que les facteurs extérieurs peuvent faciliter la victoire démocratique, ou au contraire, la rendront plus difficile ». Et d'espérer des actions concrètes de l'OEA, des sanctions politiques contre le régime.
États-Unis : le « chaos » pour réunir les familles des enfants migrants
« Un labyrinthe total » titre le Washington Post qui raconte « le chaos » qui règne au Texas. On découvre le témoignage d'un avocat, défendant plusieurs mamans venues d'Amérique centrale, qui n'arrive pas à retrouver leurs enfants : les informations collectées par les services douaniers sont incomplètes, les enfants ont été faussement enregistrés comme « mineurs isolés », et le lieu où ils ont été emmenés, ne figure pas dans les fichiers. « Certains enfants sont si petits qu'ils ne connaissent pas leur nom de famille, ou le nom complet de leurs parents » peut-on encore lire. Et le quotidien de conclure, abasourdi : « Les autorités ont mis deux mois à préparer un plan de séparation, ils n’ont pas prévu de plan pour la réunification ».
Les enfants migrants séparés de leurs familles, en couverture du magazineTimequi sort en kiosques aujourd'hui, avec ce titre : « Bienvenue en Amérique ». Sur fond rouge, Donald Trump toise de haut une toute petite fille en basket et pull rose qui le regarde en larmes, avec un regard apeuré. Un montage photo qui met en avant, selon CNN « le manque de compassion » de la politique de l'administration Trump. La « tolérance zéro », la vraie vie.
L'affaire continue aussi de faire la Une partout dans les journaux en Amérique latine, qui ne semble parler que d'une seule voix : « indignation », « séparation intolérable ». Le favori de la prochaine élection présidentielle mexicaine, Andres Manuel Lopez a, quant à lui, applaudi le revirement de Donald Trump.
Quatre bases militaires se préparent à accueillir 20000 enfants migrants
Annonce du Pentagone, qui déclare que quatre bases, au Texas et en Arkansas, se préparent à accueillir 20 000 migrants. Mais là encore, beaucoup de contradictions et d'opacité sur la manière dont ces centres vont fonctionner.
Alors dans ce flou, l'édito de Catherine Rampell a le mérite de rappeler la réalité de l'immigration clandestine aux États-Unis. Les traversées à la frontière mexicaine ne cessent de baisser, les immigrés commettent beaucoup moins de crimes que les Américains, et les études montrent qu'ils rapportent plus d'argent à l'État qu'ils n'en coûtent.
Alors, l'éditorialiste accuse : « Le président Trump a créé une situation de réelle urgence à la frontière, en portant le débat sur l'immigration très loin des faits ».
La veste de Melania Trump, un message caché?
Alors que Melania Trump visitait un centre d'enfants migrants au Texas jeudi, elle a porté, à la montée et à la descente de l'avion, une veste qui a beaucoup fait parler d'elle. Une modeste veste Zara, couleur olive, avec écrit dans le dos une phrase : « I really don't care, do you ? » Traduction « Je m'en fiche complètement. et vous ? » Toute la presse s'interroge : « Faut-il y voir un message ? »
« C'est juste une veste » répond sa porte-parole sur Twitter : « Il n'y a pas de message caché ». Alors s'il n'est pas caché, à qui s'adresse-t-il ?
Le New York Times émet des hypothèses : « Peut-être que son but était de dire à tout le monde qu'elle n'avait rien à voir avec cette politique et qu'elle ne pouvait en être l'exutoire collectif. Peut-être que le message était destiné à son mari lui-même. »
Donald Trump, lui, estime que la phrase s'adresse : « A la presse, aux fake news »
Equateur : les journalistes kidnappés en Colombie retrouvés morts
Ils avaient disparu à la frontière entre l'Equateur et la Colombie le 26 mars dernier, enlevés par le « Guacho », leader d’un groupe dissident des FARC. Le journaliste équatorien d'El Comercio Javier Ortega, le photographe Paul Rivas, et leur chauffeur Efrain Segarra auraient été retrouvés morts, selon le président Juan Manuel Santos.
Les trois corps sont toujours en cours d'identification mais selon les autorités colombiennes, tout porte à croire que ce sont bien eux. Un quatrième corps a aussi été retrouvé dans les fosses où ils étaient enterrés.
Cuba : plus de droits pour les LGBT ?
C’est Mariela Castro, fille de l'ex-président Raul Castro, qui l'assure dans un entretien à l'AFP relayé par le Diario de Cuba. « La réforme de la Constitution ouvre la voie pour que le peuple décide de modifier le système législatif » dit-elle. Elle pense qu’un débat pourrait être ouvert pour donner, ou pas, le droit de se marier aux lesbiennes, aux gays, aux bisexuels et aux transgenres.