Le gouvernement argentin est confronté à un déficit public élevé et à une inflation galopante. Le taux annuel de l'inflation dépasse en effet les 20% depuis dix ans. Sur le marché des changes, la situation n'est pas meilleure. Le peso, la monnaie nationale, dévisse face au dollar. En mai dernier, il a connu une chute de 12% en l’espace de deux semaines, ce qui a poussé le président Mauricio Macri à demander de l’aide au FMI.
Mais pour les Argentins, ce n’est pas une bonne nouvelle. En échange de ce prêt de 50 milliards de dollars, le gouvernement va devoir mettre en place des mesures d'austérité. L'objectif est de réduire les dépenses publiques : une coupe de 700 millions d'euros pour arriver à un déficit budgétaire de 2,7% en 2018. Pour l'inflation, l'objectif est un taux de 9% pour 2021. Cela veut dire moins d'investissements dans les infrastructures et moins de prestations sociales, pour les ménages.
Une politique douloureuse qui rappelle de mauvais souvenirs aux Argentins. Le dernier recours au FMI remonte à la fin des années 1990. Le rude programme d’austérité imposé par le FMI au gouvernement de l’époque a conduit le pays au défaut de paiement et à la crise de 2001, ce qui a précipité des millions d'Argentins dans la pauvreté.