Avec notre correspondant à Buenos Aires, Jean-Louis Buchet
Calmer les marchés, tel est l’objectif du président Mauricio Macri. L'Argentine demandera une ligne de crédit d’au moins 30 milliards de dollars au FMI, afin de stabiliser le peso et de poursuivre sa politique de réformes économiques.
Si le peso est attaqué, c’est parce que la Réserve fédérale américaine (Fed) a relevé ses taux et que les investisseurs se retirent des marchés émergents mais aussi parce que la politique économique de M. Macri tarde à porter ses fruits.
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Le gouvernement de centre-droit, en place depuis fin 2015, a choisi de rétablir l’équilibre des comptes publics graduellement pour éviter une explosion sociale. L’appel au FMI indique que l’Argentine refuse toujours l’ajustement brutal que réclament les marchés.
Mais attention, le FMI est considéré par beaucoup comme le grand responsable de la crise de 2001, qui a conduit l’Argentine au défaut de paiement. En 2006, les péronistes alors au pouvoir avec les Kirchner, avaient présenté le règlement de la dette avec le Fonds comme une libération.
Battus à la présidentielle de 2015 et aux législatives de 2017, les kirchneristes gardent un profil bas. Mais si l’opération Fonds monétaire international ne marche pas, on les entendra.
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