Avec notre correspondant à Mexico, Patrick John Buffe
Depuis le début de la campagne électorale, les Mexicains semblent assister à la chronique d’une victoire annoncée, celle d’Andrés Manuel Lopez Obrador, « AMLO » comme on l'appelle au Mexique. En effet, il parade en tête de tous les sondages. Alors que ses concurrents reculent ou stagnent, lui continue de progresser.
A un mois des élections, il obtiendrait plus de 50% des intentions de vote, loin devant ses deux principaux concurrents. Son concurrent direct, le candidat de droite Ricardo Anaya, n’obtiendrait que 20 à 25% des voix, alors que le candidat du PRI, José Antonio Meade, serait relégué en troisième position.
Malgré tout, ses adversaires ne s’avouent pas vaincus. Durant les quatre semaines qui restent, ils vont poursuivre leurs campagnes de dénigrement contre le candidat de gauche et son parti, Morena, même si, jusqu’à maintenant, leurs attaques n’ont pas eu l’effet escompté.
D’autres secteurs, comme celui des chefs d’entreprises, leur ont déjà emboîté le pas en lançant une offensive contre Lopez Obrador. Ils ont peur que celui qu’ils qualifient de populiste n’affecte leurs intérêts économiques. D’où la consigne donnée à leurs travailleurs de ne pas voter pour lui, sous prétexte qu’il pourrait mettre en péril leur emploi.
Et pourtant, les Mexicains semblent toujours plus nombreux à vouloir voter pour AMLO, qui a toutes les chances de l’emporter. Mais encore faudra-t-il attendre le verdict des urnes le 1er juillet prochain.