Avec notre correspondant à Mexico, Patrick John Buffe,
Depuis le début du processus électoral en septembre 2017, 90 candidats, dirigeants de partis et élus locaux ont été assassinés au Mexique. Et au fur et à mesure que l’on s’approche des élections, les violences politiques se multiplient, comme jamais auparavant le pays n’en avait connu durant une campagne électorale.
Ce phénomène s’observe surtout dans les municipalités, qui sont des zones stratégiques pour les membres des organisations criminelles, et notamment des cartels de la drogue. Car pour exercer sans entrave leurs activités illicites, ils savent qu’il leur est facile de contrôler les autorités locales et de les rendre complices de leur trafic. Ce qu’ils font en les achetant ou en recourant à la violence, de préférence durant une campagne électorale comme celle-ci.
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Voilà pourquoi on enregistre un si grand nombre d’assassinats, commis dans 70 % des cas par des groupes armés. Mais à ces homicides, qui dans certains cas peuvent être aussi dus à des raisons politiques, s’ajoutent les agressions, les menaces de mort et les actes d’intimidation.
Cette violence croissante est d’autant plus préoccupante qu’elle risque d’affecter gravement le processus électoral, surtout au niveau municipal.