Avec notre correspondant à Caracas, Julien Gonzalez
Après neuf jours de silence, Henri Falcon est finalement venu apporter « les preuves d'irrégularités » commises lors du scrutin. Dénonçant notamment « la multiplication des points rouges » de propagande du parti chaviste au pouvoir, il est venu demander au Tribunal suprême de Justice l'annulation pure et simple de l'élection du 20 mai.
« Ce que nous espérons, c'est que de nouvelles élections soient convoquées, car pour nous, et ce devrait être aussi le cas pour ce plus haut tribunal de la République, ces élections n'ont pas existé : elles doivent être déclarées nulles en raison des vices et des délits qui ont été commis pendant le processus électoral. Non seulement les accords qui avaient été conclus ont été ignorés, mais surtout la loi et la Constitution ont été violées. »
« Changer le pays »
L’ancien candidat a assuré qu'il utiliserait toutes les voies juridiques possibles au Venezuela comme ailleurs. Et il promet de poursuivre le combat pour « changer le pays ». « La semaine prochaine, nous allons parcourir le pays et nous allons aussi entamer une tournée internationale parce que nous allons présenter les mêmes plaintes devant les organismes internationaux. Maintenant, ce que je peux vous dire, c'est que nous allons continuer la lutte politique et nous allons continuer d'insister pour la formation d'un gouvernement d'unité et de transition nationale. »
Les chances de voir aboutir ce recours sont cependant quasi nulles, le Tribunal suprême de Justice étant accusé par l'opposition d'être « aux ordres du pouvoir ».