Avec notre correspondante au Canada, Pascale Guéricolas
A part la Première ministre de la province de l'Alberta, qui rêve d'exporter son pétrole ailleurs qu'aux Etats-Unis, peu d'élus se réjouissent de voir le gouvernement canadien prendre en charge la construction du pipeline TransMountain. Ce projet suscite en effet beaucoup d'oppositions depuis plusieurs années.
Des groupes environnementaux et des nations amérindiennes font appel aux tribunaux pour le bloquer. Le gouvernement de la Colombie-Britannique, inquiet face à de possibles déversements pétroliers dans le port de Vancouver, combat aussi cet oléoduc. Pourtant, le gouvernement canadien défend le projet, qui devrait créer des milliers d'emplois.
Rien ne dit que le futur oléoduc verra le jour. Si les opposants gagnent la bataille judiciaire, les contribuables canadiens auront payé 3 milliards d'euros pour des infrastructures inutilisables. Un virage à 180° pour le Premier ministre Justin Trudeau, qui s'engageait, de la COP21, à lutter contre les gaz à effet de serre.
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