Nicaragua: tensions après la suspension du dialogue gouvernement-opposition

Suite à la suspension du dialogue national entre le gouvernement et l’opposition, le Nicaragua a connu une recrudescence de tensions, provoquées par la répression de manifestations ce 23 mai. Ces attaques ont fait deux morts, ce qui porte à 78 le nombre de victimes depuis le début de la crise qui a commencé le 18 avril dernier.

Avec notre correspondant à Mexico, Patrick John Buffe

Les violents affrontements qui ont eu lieu à León et Chinandega, dans l'ouest du Nicaragua, pouvaient laisser craindre une nouvelle flambée de violences dans le pays, ce qui n’a finalement pas été le cas.

En revanche, la situation est restée tendue et le panorama incertain durant toute la journée du 24 mai, marquée par de nouvelles manifestations dans la capitale, qui se sont déroulées de manière pacifique et sans intervention de la police.

La tension a été la plus palpable sur les barrages routiers installés dans l’intérieur du pays. Les paysans ont continué soit à bloquer complètement le passage des véhicules, soit à le permettre de manière échelonnée.

Maintenir la pression

La situation aurait pu rapidement dégénérer lorsque des sympathisants du président Daniel Ortega se sont approchés de certains barrages en guise de provocations ou pour les démanteler. Il n’y a finalement pas eu de véritables confrontations.

Alors que ces barrages ont été l’une des causes de la suspension du dialogue national avec l'opposition, le gouvernement a à nouveau insisté sur la nécessité de tous les supprimer. Ce que les opposants au président Ortega refusent car il s'agit pour eux d'une forme de résistance pacifique et d'une manière efficace de maintenir la pression sur les autorités.

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