Avec notre correspondante à Washington, Anne Corpet
C'est un ancien règlement remis sur les rails. Il prévoit d'obliger les établissements qui perçoivent des fonds fédéraux à pratiquer les avortements dans un bâtiment séparé de leurs autres activités. Concrètement, cela risque de revenir à supprimer le financement public des centres du planning familial américain.
Plusieurs étapes administratives doivent encore être franchies pour que la mesure s'applique, mais elle comble déjà les opposants à l'avortement, comme l'ancien gouverneur Mike Huckabee. « Il s'agit d'êtres humains, de bébés, ils sont peut-être dans le ventre, mais leur cœur bat ! », plaide ce dernier.
A ses yeux, « l'avortement est un outrage, une honte, un génocide », auquel il serait « temps de mettre fin ». Et de conclure par un hommage à Donald Trump pour ses positions « pro-life » : « Je suis vraiment fier de ce président qui respecte l'aspect sacré de la vie et j'espère que cette mesure aboutira. »
A l'inverse, « l'administration Trump recommence à vouloir retirer aux femmes des droits de santé fondamentaux », a réagi Nancy Pelosi, chef de la minorité démocrate à la Chambre des représentants. Chaque année, 60 millions de dollars sont distribués aux centres du planning familial, surtout fréquentés par des femmes à bas revenus.
→ À relire : Les anti-avortement revigorés par la présidence Trump