L'Hélicoïdé, le bâtiment dans lequel se déroulerait cette mutinerie n’est pas conçu à la base ni pour abriter des services de renseignement ni pour loger des détenus. C'est un bâtiment atypique, à l'origine dans les années 1950 un centre commercial.
C'est le quotidien britannique The Guardian qui a rapporté le premier les faits. Tout a débuté suite au tabassage par des prisonniers de droits communs de Gregory Sanabria, un étudiant arrêté lors des manifestations en 2014 et qui est depuis détenu dans ce bâtiment.
Les prisonniers politiques en sont ensuite venus aux mains avec les autres détenus pour venger l'agression, ce qui aurait provoqué l’intervention des forces de l’ordre et fait dégénérer la situation. Face à la répression, tous les détenus se seraient ensuite unis et auraient pris le contrôle de l'Hélicoidé, selon des militants de l'opposition.
« Nous avons pris le bâtiment pour protester contre les morts qu’il y a ici ! lance dans un communiqué audio Lorent Saleh, un autre étudiant qui y est détenu. Pour les mineurs qui sont torturés tous les jours, parce qu’aujourd’hui ils ont pratiquement tué un de nos camarades sur ordre de certains fonctionnaires. Ils sont en train de nous lancer des grenades lacrymogènes et de nous tirer dessus. Nous réclamons la présence du procureur général... »
En plus des détenus vénézuéliens, un ressortissant nord-américain ferait également partie des mutins.
Une situation qui inquiète les autorités américaines qui ont exprimé leur préoccupation alors que, comme pour les familles des autres détenus, aucune information ne leur a été communiquée.