Avec notre envoyé spécial à Caracas, Achim Lippold
Vêtu d’une chemise verte, le président vénézuélien entre dans la salle de la conférence de presse. Les journalistes étrangers comprennent vite la raison pour laquelle Nicolas Maduro les a invités. Une initiative inhabituelle.
Se disant victime d’une stigmatisation de certains médias, le président accuse la presse de le qualifier de « dictateur ». « Allez dans la rue et parlez avec les gens », lance-t-il aux journalistes.
Un peu plus tard, on le retrouve dans la ville de San Felix, où il s’adresse à plusieurs milliers de sympathisants réunis : « Donnez-moi votre confiance, votre soutien, votre vote, votre pouvoir dimanche prochain le 20 mai. Et je vous garantis que je lancerai une révolution économique qui fera date dans l’histoire de l’humanité. »
Quelle abstention pour le scrutin ?
Mais le discours du chef de l'Etat vénézuélien ne séduit pas toutes les personnes venues assister à ce rassemblement. C'est le cas de Lili. « J’étais vraiment une partisane de Chávez, dit-elle, mais de Maduro... Chávez était Chávez. »
Et d'ajouter : « Chávez mettait les mains dans le cambouis, il retroussait ses manches pour voir que c'est ce qui passait, vous comprenez ? Je ne sais pas ce qui arrive à Maduro. Peut-être que les gens qui l'entourent ne font pas son travail. »
Désillusionnée, Lili ne sait pas encore si elle va voter. Et elle n’est pas seule. Les instituts de sondages prédisent une abstention record dimanche prochain.
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