Avec notre correspondant régional, Patrick John Buffe
Après plusieurs semaines d'incertitude sur sa tenue, le dialogue national va enfin pouvoir commencer. C'est donc une petite lueur d'espoir pour le Nicaragua, même si les circonstances ne sont pas idéales, au dire même du cardinal Leopoldo Brenes, qui a annoncé l'ouverture des discussions.
Celui qui est aussi l'archevêque de Managua a précisé quels étaient les objectifs de cette rencontre entre la société civile, le secteur privé, les étudiants et le gouvernement : « Nous espérons que le dialogue aborde structurellement le thème des institutions dans le but de trouver un chemin vers leur démocratisation. Et nous espérons parvenir à des accords importants qui se traduisent par des décisions concrètes. »
Ce dialogue a finalement été rendu possible grâce à l'acceptation du gouvernement, ce lundi, d'ouvrir les portes du pays à Commission interaméricaine des droits de l'homme.
Celle-ci pourra donc venir enquêter sur les circonstances de la mort de plus de soixante manifestants. C'était l'une des conditions posée par les évêques à l'ouverture du dialogue. L'autre condition était la fin de la répression. Mais elle est loin d'être remplie, puisque de violents affrontements ont encore eu lieu lundi matin dans l'intérieur du pays.