Gina Haspel assure que la CIA ne reprendra pas la torture sous sa direction

Gina Haspel, nommée par le président américain à la tête de la CIA était sous le feu des questions des membres de la Commission sénatoriale du renseignement, chargés de valider sa candidature ce mercredi 9 mai. Le choix de cette femme pour diriger l'agence américaine de renseignement a suscité la polémique, car elle a dirigé une prison secrète de la CIA en Thaïlande. Gina Haspel a dû mettre les choses au point devant les parlementaires américains.

Avec notre correspondante à Washington, Anne Corpet

Sous George Bush et jusqu'à ce que Barack Obama l'interdise, les détenus suspectés d'appartenir à al-Qaïda étaient fréquemment torturés dans les prisons secrètes de la CIA. Cela a été le cas dans le centre que dirigeait Gina Haspel en Thaïlande en 2002. La candidate choisie par le président américain pour diriger la CIA a dû d'entrée clarifier sa position devant les sénateurs.

« Ayant servi pendant cette période tumultueuse, je peux m'engager devant vous, clairement et sans réserve sur le fait que sous ma direction, sous ma supervision, la CIA ne reprendra pas ses programmes de détention et d'interrogatoires », a-t-elle affirmé.

Dans le passé, Donald Trump a déjà affirmé que la torture pouvait être efficace. Les sénateurs ont voulu en avoir le cœur net.  « Que feriez-vous si le président vous ordonnait de pratiquer des interrogatoires poussés ? », a interrogé l'un d'entre eux. « Lui obéiriez-vous ? ».

« J'ai un sens moral fort, je n'autoriserai pas la CIA à entreprendre des actions immorales, même si elles étaient techniquement légales. Je ne l'autoriserais absolument pas », a insisté Gina Haspel. L'audition a plusieurs fois été interrompue par des manifestants rapidement évacués par la police. Elle s'est poursuivie à huis clos dans l'après-midi. Le Sénat devra entériner la nomination de Gina Haspel à la tête de la CIA par un vote d'ici la fin du mois.

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