« Approuvez-vous le nouveau nom Rssemblement national ? ». C'est sur cette question que vont devoir se prononcer les quelque 45 000 militants FN. Le résultat de cette consultation, réalisée sous le contrôle d'un huissier, sera ensuite annoncé, en grande pompe, par Marine Le Pen, lors d'un conseil national le 1er juin prochain.
Une consultation en forme de test pour une présidente de parti déjà affaiblie. Marine Le Pen le sait, les militants sont divisés sur le sujet « mais il faut le faire, explique-t-elle. Modifier le nom d'un parti longtemps diabolisé, c'est la fin d'un processus engagé lors de mon arrivée à la tête du Front national et cela nous permettra de conquérir le pouvoir ».
Marine Le Pen milite depuis longtemps pour un nouveau nom, elle raconte d'ailleurs qu'elle avait convaincu son père de le faire dès 2002 avant que la vieille garde monte au créneau.
En choisissant Rassemblement national, Marine Le Pen espère nouer des alliances et s'inscrire dans ce qu'elle croit être le nouveau clivage; celui entre les mondialistes et les nationaux. « Façade ! », répond l'un des possibles alliés du FN qui constate surtout qu'à un an des élections européennes, le parti ne fait pas les efforts nécessaires pour monter une liste d'union, « ils veulent toute la place », regrette-t-il.